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Des nouvelles de deux chevaux offerts par Bouteflika à Chirac et Hollande

Des nouvelles de deux chevaux offerts par Bouteflika à Chirac et Hollande

Aux chefs d’État étrangers en visite en Algérie, l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika, offrait, entre autres présents, des chevaux.

Aux présidents français, il en avait offert au moins cinq, deux à Jacques Chirac, autant à François Hollande et un à Nicolas Sarkozy.

Que deviennent ces chevaux arabes ou barbes après toutes ces années ? Le journal régional français La Montagne a retrouvé la trace de deux d’entre eux, ceux offerts aux présidents français « corréziens », Chirac et Hollande.

Ils sont hébergés au Haras national de Pompadour, en Corrèze justement. Le journal les qualifie de « deux nobles ambassadeurs d’un pays ami ».

Mabrouk, le cheval qui coule une retraite paisible en France

Abdelaziz Bouteflika n’est plus de ce monde, Jacques Chirac aussi. Mais l’un des chevaux que le premier a offert au second est, lui, étonnamment toujours en vie.

Étonnamment, car Mabrouk –c’est son nom – est, à l’échelle de la longévité équine, ce que l’on peut appeler un centenaire chez les humains. Ce cheval arabe barbe est âgé de 30 ans alors que l’âge maximum pour un cheval de sa race est à peu près de 32 ans.

Il coule une « retraite paisible », selon La Montagne, avec cependant les soucis de santé inévitables dus à son âge, comme l’arthrose.

Il est soigné avec des remèdes 100% naturels. « L’an dernier, lorsqu’il était dehors, il avait un gros syndrome de marche continue. Puis, on a découvert que lorsqu’il avait la vue sur les poulinières avec leurs bébés, ça le calmait et il arrêtait de bouger », raconte au même média Jus­tine Pic­pon, coordinatrice du site où il est hébergé.

Algérie – France : Mabrouk, un cheval offert par Bouteflika à Chirac

Malgré son âge, Mabrouk est encore très actif et s’amuse à tenter d’attraper les vestes, casquettes, lunettes et sacs des visiteurs qui tentent de trop s’approcher de lui. Avant Mabrouk, Bouteflika avait offert à Chirac, un cheval arabe barbe également, baptisé Suska.

Sami, le cheval ramené d’Alger par François Hollande en 2012, est, lui, un « ado ». Il a tout juste 13 ans et « veut jouer tout le temps », jusqu’à se montrer parfois imprudent.

La coordinatrice des lieux raconte que l’année dernière, il s’est aventuré dans le box voisin au sien, occupé par Rosco, 19 ans et un poids de 1,2 tonne. Rosco l’a mordu et lui a laissé une trace souvenir au nez.

La mésaventure de Sami

En fait, les chevaux sont comme les humains. Ils s’entendent avec certains, moins bien avec d’autres. Ils ont aussi leurs qualités qui les distinguent.

Par exemple, Mabrouk est le « souffleur » de la jumenterie. Dans le jargon du milieu, cela signifie que c’est lui qui, grâce à son calme, permet au personnel de savoir si les juments sont en chaleur. « On ne peut pas faire ça avec un cheval nerveux », fait savoir Justine Picpon. Sami a été offert à François Hollande avec un autre cheval arabe barbe, Sajda.

Le cheval offert par Bouteflika à Nicolas Sarkozy en 2007 s’appelle Kheir, qui signifie en arabe « le bien ». Il est né en 2004 au Haras national de Chaouchaoua, à Tiaret.

Ce cheval barbe de couleur grise est dressé aux spectacles équestres au Haras national de Bréviaires, en Ile-de-France. Depuis son arrivée en France, Kheir fait l’objet de nombreuses spéculations.

L’historien et encyclopédiste français du cheval et de l’équitation, Jean-Louis Gouraud, a rapporté que le cheval a été castré en 2008 des suites d’une épidémie d’artérite virale équine, mais l’Institut français du cheval et de l’équitation a démenti, assurant que le cheval a eu 7 poulains entre 2011 et 2013.

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