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Des parlementaires américaines dénoncent la vente d’armes au Maroc

Des parlementaires américaines dénoncent la vente d’armes au Maroc

Les membres du Congrès américain reviennent à la charge concernant la politique des États-Unis vis-à-vis de la question du Sahara occidental.

Onze parlementaires américains viennent de saisir officiellement le président Joe Biden, demandant des explications sur notamment les ventes d’armes au Maroc, qu’ils jugent « inappropriées« .

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Datée du 3 mars, la lettre a été envoyée juste avant la visite de la sous-secrétaire d’État Wendy Shermam au Maroc et en Algérie.

Les parlementaires rappellent d’abord la décision de l’ancienne administration en décembre 2020 et qui a fait des États-Unis le seul État du monde à reconnaître la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis, ce qui est en porte à faux avec le droit international.

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Les signataires soulignent dans ce sens les « décisions historiques » des cours de justice internationale et européenne qui soutiennent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et dénient les revendications du Maroc sur les territoires du Sahara occidental.

Les membres du Congrès se disent particulièrement préoccupés par les contrats de ventes d’armes américaines au Maroc décidés par l’ancienne administration et que l’actuelle s’apprête à mettre en œuvre.

Les ventes décidées par Donald Trump portent sur des drones et des munitions à guidage de précision pour un milliard de dollars. « Sans assurance contraire du Maroc, nous sommes préoccupés par le fait que ces armes puissent être utilisées contre le peuple sahraoui et faciliter par ailleurs l’occupation marocaine illégale du territoire du Sahara occidental », écrivent-il, demandant à l’administration Biden de renoncer à toute vente significative d’armes au Maroc.

« Des ventes inappropriées »

« De telles ventes sont hautement inappropriées à la lumière de la récente escalade de violence entre les forces de sécurité marocaines et le Polisario, de l’absence d’assurances de la part du Maroc que ces armes ne seront pas utilisées contre le peuple sahraoui et du manque d’avancée vers l’organisation d’un référendum et la conclusion d’un accord de paix final », estiment les signataires de la lettre.

Ils réclament aussi un engagement de leur pays pour soutenir les efforts pour arriver à un règlement pacifique du conflit.

 « Alors que nous étions réconfortés par la nomination de Staffan Di Mistura comme nouvel envoyé spécial pour le Sahara occidental, nous sommes préoccupés par le fait que les États-Unis ne se soient pas engagés pour signifier aux Nations-Unies que Washington soutient un règlement pacifique et définitif entre le Maroc et les organisations reconnues comme étant représentatives du peuple sahraoui », regrettent-ils.

Les parlementaires signataires de la lettre demandent des explications sur les contrats de ventes d’armes, la politique américaine sur le dossier et les conséquences à court et long termes sur le processus de paix de la reconnaissance décidée par Donald Trump.

« Les États-Unis ont un rôle important à jouer dans ce conflit qui s’éternise. Nous espérons que c’est un rôle qui permettra au peuple sahraoui d’avoir la possibilité de vivre dans la liberté, la paix et la dignité et d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination », concluent-ils.

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