International

Émirats arabes unis : 12 milliards d’euros pour secourir le Maroc

“Le plus grand investissement privé dans l’histoire du Maroc”, est envisagé avec le concours des Émiratis arabes unis. Le riche État du Golfe n’hésite pas à mettre la main à la poche pour voler au secours de la monarchie de Mohammed VI, en butte à d’énormes difficultés sociales et économiques. 

Le Maroc vit depuis six ans un stress hydrique aigu, impactant gravement le secteur agricole notamment, l’un des piliers de l’économie du royaume. Les Emirats arabes unis viennent de s’engager dans un immense investissement pour aider la monarchie à y faire face. Le Maroc fait partie des pays les plus endettés en Afrique. En 2022, son stock de la dette extérieure s’élevait à 65,41 milliards de dollars.

Lundi 19 mai, un partenariat portant sur 12 milliards d’euros d’investissements dans de grands projets d’infrastructures a été signé entre un consortium maroco-émirati et l’Etat marocain. Le fonds d’investissement privé du roi Mohamed VI, qui a sous la main les principales activités rentables du royaume, est engagé dans cet investissement. 

Les investissements seront destinés à réaliser des mégaprojets dans le domaine de l’eau et de l’énergie, rapportent plusieurs sources médiatiques, dont la radio française RTL. 

Il est notamment question de réaliser des stations d’eau de mer et une “autoroute d’électricité” avec l’objectif de permettre au Maroc de réaliser un bond en termes de sécurité hydrique et d’indépendance énergétique, indique-t-on. 

 

Émirats arabes unis : un investissement de 12 milliards d’euros au Maroc

 

Ce partenariat public-privé a été signé entre le consortium maroco-émirati constitué de Nareva, l’opérateur marocain filiale de la holding émiratie Taqa, et le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, d’une part, et le gouvernement marocain et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), de l’autre. 

Il est prévu la réalisation d’ici à 2030 d’une interconnexion entre deux bassins hydrauliques majeurs du Maroc ainsi que   cinq stations de dessalement d’eau de mer afin de permettre au royaume de faire face au stress hydrique. Dans le secteur de l’énergie, les deux parties envisagent de réaliser un projet de ligne haute tension reliant le centre et le sud du Maroc et le renforcement de la production d’énergies renouvelables. 

Pour le magazine marocain Tel Quel, il s’agit du “plus grand investissement privé de l’histoire du Maroc”. Il y a quelques semaines, des bruits ont couru sur la disposition des Emirats arabes unis à financer le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, malgré son coût exorbitant.

Ce projet est initié par Rabat pour concurrencer celui, plus réaliste et moins coûteux, que l’Algérie envisage de réaliser avec le même pays d’Afrique de l’ouest. 

| SUR LE MÊME SUJET :  

La crise du secteur agricole dévoile les mirages de l’industrie marocaine

Les plus lus