La compagnie algérienne Sonatrach a annoncé ce jeudi 15 juin la signature d’un contrat d’hydrocarbures de 800 millions de dollars avec deux firmes étrangères, dont une espagnole.
Un tel contrat constitue quelque peu une surprise dans une conjoncture de crise entre l’Algérie et l’Espagne qui dure depuis mars 2022.
Le contrat en question concerne le périmètre contractuel de Menzel Lejmat (Bloc 405a). Il a été signé sous l’égide de la loi sur les hydrocarbures de 2019, avec la société indonésienne Pertamina et l’Espagnole Repsol, indique un communiqué de Sonatrach.
Il s’agit d’un contrat de type « partage de production » et s’inscrit dans le cadre d’un protocole d’accord conclu entre les trois parties en septembre dernier, précise la même source.
Le communiqué rappelle que Pertamina et Repsol sont actuellement partenaires de Sonatrach dans le contrat Lejmat et Oulad N’sir (blocs 405 & 215). L’association entre les trois compagnies exploite « les gisements de MLN & Satellites (09 gisements), le gisement unitisé d’Ourhoud ainsi que le gisement unitisé d’El Merk », souligne Sonatrach.
Ce nouveau contrat traduit, selon la compagnie nationale d’hydrocarbures, sa volonté et celle des partenaires de « poursuivre leur partenariat » sur le périmètre en question et de « renforcer leur coopération dans le domaine de l’exploration et de la production ».
Sonatrach : l’Espagnol Repsol décroche un contrat en Algérie
Concernant les travaux à réaliser dans le cadre du contrat signé, ils consistent en la réalisation d’une unité d’extraction des GPL, le forage de 12 puits d’huile et un autre d’injection d’eau, le raccordement des nouveaux puits de développement et l’entretien des installations existantes, une acquisition sismique 3D, un projet Water Alternating Gas (WAG), la mise en place d’un projet de digitalisation, une étude laboratoire sur l’EOR et un projet de production d’énergie solaire.
Le montant global du contrat s’élève à 800 millions de dollars et le projet permettra la récupération de près de 150 millions de barils équivalent pétrole, fait savoir la compagnie algérienne.
Dans le bilan de l’année 2022 publié en mars dernier, Sonatrach avait annoncé qu’elle a procédé à la conclusion de trois grands contrats sous l’égide de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, d’un montant total de 6 milliards de dollars.
Le premier contrat a été signé avec le géant énergétique italien ENI, le deuxième avec le Chinois Sinopec et le troisième avec trois compagnies occidentales (ENI, Occidental (USA) et Total Énergies (France).
Ce dernier, portant sur le développement de champs destinés à améliorer l’approvisionnement de l’Italie en gaz algérien, est le plus important contrat passé par Sonatrach depuis plusieurs années. Il s’élève à 4 milliards de dollars.
Avec l’Espagne, dont l’Algérie est l’un des principaux fournisseurs de gaz, les choses se passent moins bien depuis le revirement du gouvernement de Pedro Sanchez dans le dossier du Sahara occidental en mars 2022.
L’Algérie a décidé en juin de la même année de suspendre le traité d’amitié et de geler le commerce entre les deux pays, mais elle a continué à honorer ses engagements contractuels en matière de fourniture de gaz à l’Espagne.
Sonatrach a néanmoins procédé à la révision à la hausse des tarifs du gaz fourni à l’Espagne, comme elle l’a fait avec ses autres partenaires pour aligner les prix des contrats de long terme sur ceux du marché.
