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Entretien avec Chakib Khelil, ancien ministre de l’Énergie

Entretien avec Chakib Khelil, ancien ministre de l’Énergie

Le procès de l’affaire dite Saipem-Sonatrach s’est tenu dernièrement en Italie et des condamnations ont été prononcées. À l’époque des faits, vous étiez en charge du secteur. Comment pouvez-vous ignorer de tels agissements* ?

Aujourd’hui que le tribunal italien a rendu son verdict, sans que celui-ci ne mette en cause ni ne cite aucun responsable algérien du secteur des hydrocarbures, je peux livrer mon opinion sans que je ne m’y attarde sur ce sujet car il ne nous concerne pas directement.

Mais pour éclairer l’opinion publique, qui ne cesse de subir un matraquage médiatique hors du commun, je me dois de recadrer et de répondre à votre question afin que la vérité révélée par le procès de Milan ne soit pas altérée.

Je tiens tout d’abord à préciser que le procès que vous évoquez est faussement qualifié d’« affaire Saipem-Sonatrach ». Il s’agit d’une affaire italo-italienne qui concerne Saipem et Eni.

Vous m’interpellez ensuite sur de prétendus « agissements » que je ne pouvais pas « ignorer » ! De quels « agissements » s’agit-il du moment qu’aucun responsable de notre secteur n’a été incriminé ou cité dans ce procès ?

Voyez-vous, la formulation de votre question prête à confusion et c’est pourquoi je m’en tiens à ces clarifications qui, j’espère, seront de nature à dissiper le délire qui habite certains esprits.

Après cette mise au point nécessaire et afin de lever toute équivoque sur les pratiques insinuées, je me permets de prendre à témoin les cadres du secteur des hydrocarbures ainsi que les nombreux journalistes qui nous connaissent sur notre action durant les onze années passées à la tête du secteur de l’Énergie et des Mines. Notre stratégie a toujours été fondée sur les principes de transparence, de concurrence et d’éthique, veillant ainsi à préserver les intérêts du secteur et l’intégrité de nos managers. Ce qui n’a pas manqué d’ailleurs de contrarier durement certains intérêts égoïstes.

En effet, dès notre prise de fonction, nous avons mis en place une procédure de passation de marchés qui consacre l’appel d’offres ouvert comme mode de principe avec une ouverture des plis publique et une attribution des marchés séance tenante en présence des soumissionnaires. Parallèlement, nous avons créé le bulletin des appels d’offres du secteur de l’énergie et des mines (BAOSEM) sous forme de publication et de site web sur lesquels sont publiés tous les appels d’offres des entreprises du secteur ainsi que tous les résultats des marchés attribués. Ce fut une véritable révolution dans la culture d’entreprise au sein de notre secteur. Et grâce à cette nouvelle procédure, que nos entreprises se sont appropriées admirablement, de nombreux sous-traitants et nouveaux investisseurs nationaux se sont révélés au grand jour. Une banque de données des appels d’offres, recensant tous les fournisseurs, a été mise en place notamment à Sonatrach.

Les principes de transparence et de concurrence saine dans les transactions au sein du secteur ont marqué aussi de manière significative notre action dans le cadre de la révision et l’adaptation de la loi sur les hydrocarbures. En effet, pour la première fois de notre histoire l’octroi de contrats de recherche et de production a été réalisé grâce à l’application de la procédure d’appel d’offres ouvert, transparent et compétitif. Et c’est ainsi que 35 contrats ont été signés durant la période 1999-2010 et ont permis d’attirer de nouvelles compagnies et de diversifier nos partenariats dans ce domaine d’activités.

La loi des hydrocarbures a permis aussi, à la faveur de sa révision pour introduire la taxe sur les profits exceptionnels (TPE), de générer des recettes supplémentaires au pays de plus de 17 milliards de dollars.

Cette vérité des faits, occultée à desseins, témoigne de notre action qui a toujours été guidée par le seul souci de préserver et de défendre les intérêts du secteur des hydrocarbures. Et pour revenir à vos allusions, sachez qu’il n’a jamais été question pour moi de fermer les yeux sur des pratiques pouvant porter atteinte aux intérêts de notre pays. Alors, comment pouvez-vous continuer à émettre encore des doutes sur la vérité révélée par le tribunal italien ?

Mon nom n’a jamais été mentionné dans la citation à comparaître comme témoin et le verdict du tribunal a fini par lever le voile sur l’injustice et la déraison à l’égard de ma personne et de ma famille.

Certains médias qui ont souvent chargé injustement et lourdement ma personne ont, dans un sursaut d’objectivité et sans doute pour se donner bonne conscience, admis la vérité et ont fait leur mea culpa après le procès de Milan. Je citerai à titre d’exemples votre confrère du Huffington Post qui, en évoquant l’acquittement du patron d’ENI, rappelle que le tribunal de Milan a rejeté l’idée farfelue que j’aurai facilité à l’ENI l’acquisition de First Calgary Petroleum. De même que vos collègues de la chaîne TV Ennahar qui, en regrettant que certains dans votre corporation se soient érigés en procureurs avec un entêtement maladif et violent, laissent entendre qu’il ne pouvait s’agir que d’un complot contre ma personne.

Au lendemain de la réunion des pays de l’OPEP et non-OPEP à Alger, les prix du pétrole se sont envolés, repartis  en dépassant aujourd’hui les 80 dollars le baril. Comment voyez-vous l’évolution des cours d’ici la fin de l’année ? Cette tendance haussière s’inscrira-t-elle dans la durée ?

Tout le monde reconnait le rôle important joué par l’Algérie dans cette réunion, comme ce fut le cas aussi lors de la précédente réunion. Ce rôle qui reflète la tradition de notre pays à contribuer efficacement pour aplanir les divergences, rapprocher les positions des uns et des autres et consolider la cohésion entre les membres de l’organisation a permis l’adoption d’un niveau de production et de prix adéquats qui agrée tout le monde. Cette fière tradition remonte au premier sommet des chefs d’États de l’OPEP en 1975 à Alger suivi par l’accord historique de la réunion de l’OPEP en décembre 2008 à Oran que nous avons présidé après la chute des prix du baril à 30 dollars. L’OPEP avait décidé à ce moment-là de réduire sa production de 4,5 millions de baril par jour et avait réussi à stabiliser les prix à plus de 60 dollars le baril après une période de six mois.

Les efforts de l’Algérie, qui n’a jamais hésité à placer son action au service des intérêts des pays membres de l’OPEP, ont vu cette dernière exprimer à l’occasion de sa dernière réunion à Alger toute sa reconnaissance envers notre pays, son peuple et son Excellence Monsieur le Président Abdelaziz Bouteflika qui a été honoré lors d’une cérémonie officielle.

Ceci dit, concernant l’évolution du marché du brut à court terme, les prix du pétrole augmenteront et dépasseront la barre des 80 dollars le baril jusqu’à la fin de l’année 2018. La production actuelle de l’OPEP qui est de 32,5 millions de baril par jour verra son niveau baisser de 0,5 millions de baril par jour en novembre prochain en raison de la chute de la production iranienne suite à des sanctions américaines. Des informations récentes mentionnent une baisse possible de la production iranienne encore plus sévère d’environ 1 million de barils par jour. Cette possibilité a fait déjà réagir la Russie et l’Arabie saoudite qui souhaiteraient compenser la perte de cette production iranienne sur le marché pétrolier. Or, la demande pour le pétrole OPEP est estimée aujourd’hui à 33,4 millions de barils par jour durant le quatrième trimestre 2018. Il va de soi  que le déficit de la production OPEP même avec la décision conjointe russo-saoudienne tirera les prix du brut vers le haut jusqu’à la fin de l’année.

Par contre, en 2019, la demande pour le pétrole OPEP baissera à 32 millions de barils par jour en moyenne même si la demande mondiale de pétrole augmentera en moyenne de 1,4 million de barils par jour car celle-ci serait absorbée entièrement par les pays non-OPEP, particulièrement grâce au pétrole de schiste américain. En s’abstenant de prendre une décision à Alger, l’OPEP a agi de manière sage en privilégiant pour 2019 un équilibre entre l’offre et la demande. Cela favoriserait une stabilité relative des prix qui atteindraient une moyenne de 75 dollars le baril durant cette année.

À l’occasion de sa prochaine réunion, prévue en décembre à Vienne, l’OPEP établira une évaluation de la situation du marché pétrolier sur la base de l’évolution de certains paramètres liés notamment à la détérioration de la production iranienne, vénézuélienne ou autre et aux prévisions de la demande mondiale du pétrole en 2019 qui sera tributaire de la guerre des tarifs douaniers entre les USA et la Chine, dont l’impact sera inévitable sur l’économie mondiale et la demande pétrolière mondiale.

L’OPEP en tirera alors les conséquences durant la conférence de Vienne et prendra les mesures nécessaires pour contribuer à assurer la stabilité du marché à travers un équilibre entre l’offre et la demande mondiale de pétrole.

Quel est le bon prix du baril pour l’économie nationale ?

Le « bon prix » pour l’économie nationale est difficile à circonscrire dans la mesure où il dépend des objectifs que nous assignons à notre économie. La structure des recettes budgétaires du pays repose sur la contribution du secteur des hydrocarbures à hauteur de 60% dans le budget de l’État et quasiment 100% pour les revenus en devises. La couverture des besoins nationaux par le recours aux importations de biens de consommation et des biens d’équipements absorbe une part assez importante de nos recettes en devises tirées à partir de nos exportations d’hydrocarbures.

Pour essayer de répondre à votre question, j’estime que le « bon prix » dans les circonstances actuelles de notre économie se situerait au-delà des 90 dollars le baril. Si notre économie était diversifiée et moins dépendante des hydrocarbures, le « bon prix » serait logiquement moindre. La diversification de l’économie, lorsqu’elle est bien menée, nous éloigne du spectre de la baisse drastique des prix du pétrole et permet de tirer des revenus à partir d’autres secteurs tout en y créant des emplois nouveaux.

Pour un pays comme la Russie, dont l’économie est plus diversifiée que la nôtre et dont la production pétrolière est dix fois supérieure à la nôtre, le « bon prix » du pétrole selon le président Poutine serait de 60 dollars le baril. C’est aussi le cas pour un pays comme le Koweït dont la production de pétrole est plus élevée pour en retirer des revenus suffisants à satisfaire les besoins de leurs citoyens et leur économie.

Par contre pour les opérateurs américains dans le pétrole de schiste, le « bon prix » n’est pas important pourvu que ce prix du baril se maintienne au-dessus du coût de production du schiste dont le niveau diminue continuellement pour se situer aujourd’hui à environ 35 dollars le baril, grâce à la nouvelle technologie et à l’efficacité en matière de gestion des opérations.

Quant aux pays consommateurs, le « bon prix » doit être bas car plus le prix du pétrole augmente plus ces pays consacrent une plus grande partie de leur réserves en devises pour importer des produits pétroliers.

En définitive, le prix du baril de pétrole n’est pas ce qu’on voudrait qu’il soit mais il obéit aux exigences de l’offre et la demande sur le marché mondial et, comme nous l’avions dit précédemment, un prix moyen de 75 dollars le baril est attendu en 2019. Au-delà de 2019, il est très difficile de se prononcer sur le prix du baril quoiqu’une estimation reste possible sur la base d’hypothèses et de scénarios.

Vous avez critiqué le recours à la planche à billets. Qu’aurait dû faire Ahmed Ouyahia pour faire face à la crise ? 

Comme nous l’avons souvent souligné dans nos multiples conférences à travers le territoire national, le salut de l’économie nationale réside dans sa diversification pour sortir de la dépendance des revenus des hydrocarbures. La planche à billets ne pourrait être qu’une solution temporaire mais avec son lot d’inconvénients immédiatement perceptibles notamment sur les populations fragiles. L’inflation qui en est une des conséquences est généralement qualifiée « d’impôt sur les pauvres » car cette classe sociale à l’inverse de la classe aisée n’a pas les moyens de se protéger et faire face à la baisse de son pouvoir d’achat. La création pure et simple de monnaie sans contrepartie de réserves de changes, d’or et de production nationale ne fera qu’entraîner un déséquilibre structurel de l’économie et aggraver une situation en manque de revenus suffisants en devises.

La situation doit être appréhendée dans le cadre d’une stratégie globale fondée sur une planification indicative porteuse de développement économique et de progrès social. Notre approche, qui a fait l’objet de plusieurs conférences relayées sur notre page facebook, préconise entre-autres : l’encouragement des investissements directs étrangers (IDE) ; l’ouverture du champ économique aux compétences nationales ; l’encouragement des exportations hors-hydrocarbures ; le ciblage des subventions pour faire disparaître les inégalités sociales; la réforme du système fiscal pour le rendre plus fluide afin de renflouer les caisses du Trésor public et d’éviter l’évasion fiscale ; la lutte contre le marché informel en vue de récupérer la masse monétaire qui échappe au contrôle de l’État et l’introduire dans le circuit légal et productif et l’ouverture des bureaux de change agréés.

La réforme du système bancaire représente un enjeu primordial pour impulser le développement des investissements en Algérie, en modernisant impérativement le secteur bancaire par l’appropriation des nouvelles technologies qui permettront de faciliter le mouvement des opérations bancaires, de réduire les délais de traitement des opérations et d’inciter davantage les investisseurs nationaux et étrangers à avoir confiance.

Dans le même esprit, l’amélioration du climat des affaires devrait devenir réalité dans notre pays pour accompagner l’incitation à l’investissement productif et, à cet effet, un système d’information fluide et accessible aux opérateurs économiques est indispensable. Il est également préconisé la dynamisation de notre diplomatie économique en vue d’accompagner les opérateurs économiques algériens à internationaliser leurs activités, en ciblant prioritairement le marché africain. Notre pays devrait profiter de sa position géographique, de ses compétences et de ses ressources ainsi que le potentiel de développement de nos régions du Sud pour devenir rapidement un acteur incontournable et important dans le développement du continent africain.

Cela fait plus de quatre ans que les gouvernements successifs parlent de la nécessité de diversifier l’économie algérienne mais aujourd’hui, rien n’a changé et la dépendance aux hydrocarbures est toujours aussi forte. Où se situe le problème ?

Nous ne pouvons pas faire une évaluation de l’action des gouvernements successifs du point de vue de la diversification économique. Néanmoins, nous avons mentionné, en réponse à votre question précédente, ce qui nous paraissait urgent d’engager comme reformes même si celles-ci paraissent difficiles. Elles sont nécessaires pour diversifier notre économie et relever le défi de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Cela exige évidemment la conjugaison des efforts de tous les intervenants et acteurs qu’il faudra mobiliser autour d’un programme consensuel qui définirait les objectifs à relever dans le cadre d’une stratégie de développement national et d’une feuille de route pour la mener à bien. Une volonté politique affichée dans ce sens est une condition sine qua non pour sa réussite.

Ces derniers temps, vous avez multiplié les piques à l’égard de la France. Conséquence : l’on a vite conclu que votre écharge anti-françaiseé est étroitement liée a la présidentielle de 2019. Qu’en est-il au juste ?

Nos sorties ne visent nullement la France. L’Algérie a toujours recherché à diversifier ses partenaires et à construire un partenariat mutuellement avantageux avec les autres pays. Comme pour tous les autres sujets que nous abordons, notre approche se veut constructive et prospective pour le développement de notre pays. Et un des facteurs clés de succès dans le monde des affaires c’est l’usage de la langue anglaise. C’est pour cela que nous avons exposé notre point de vue sur l’intérêt pour l’enseignement de l’anglais qui est la première langue de la science, des connaissances, de la technologie et des affaires.

La langue française, même s’il s’agit d’un « butin de guerre » qui facilite les relations dans la zone francophone, ne permet pas d’aller à la conquête du reste du monde. La France elle-même l’a bien compris pour songer à introduire l’anglais dès les classes préparatoires aux  élèves de 6 ans. Il est tout à fait normal, avec les mutations imposées par les nouvelles technologies de communication, que tous les pays cherchent à s’adapter très rapidement au nouveau monde que seuls ceux qui maîtrisent l’anglais peuvent comprendre.

L’Algérie, pour ne pas être en reste, devrait sortir du joug de la seule langue française comme langue étrangère au profit de l’anglais qui est la langue universelle de travail. Les deux dernières décennies ont été marquées par l’apparition de puissants pays émergents, parmi lesquels la Chine, la Russie et le Brésil qui ont épousé la langue anglaise pour s’aventurer dans le monde des affaires en attirant les IDE et en exportant massivement leurs biens. Qu’en est-il chez nous ? Il arrive curieusement qu’un opérateur étranger désireux d’investir en Algérie passe obligatoirement par… Paris ! C’est incompréhensible. Seule la maîtrise de l’anglais peut nous soustraire à l’idée d’appartenir à une zone économique d’influence.

Vous vous êtes distingué cette année par un activisme débordant en multipliant conférences et sorties sur le terrain, notamment dans les zaouïas. Avez-vous des ambitions présidentielles ?

Avant tout, on ne doit en aucun cas faire l’amalgame entre l’animation de conférences sur des questions liées à l’économie nationale et un activisme imaginaire qui ne se reflète d’ailleurs ni dans les sujets que j’aborde ni dans mon style d’intervention ! Prétendre vouloir fructifier ce genre d’amalgame c’est vraiment insulter l’intelligence et le génie des Algériens. Ceux qui assistent à nos conférences sont pour la plupart des universitaires, des professeurs, des chercheurs et des étudiants qui viennent s’imprégner et débattre autour de sujets qui ont trait à l’économie nationale et à la stratégie de sortie de crise, loin de la surenchère politicienne, de la manipulation ou du populisme béat.

Vous remarquerez que mes interventions, présentées sous forme de conférences magistrales, visent à sensibiliser sur la situation économique et sociale du pays en attirant l’attention sur les enjeux, les défis et les risques liés à la conjoncture. Dans un langage simple et facile à comprendre, nous essayons d’apporter des réponses aux interrogations et aux préoccupations des citoyens afin de les éclairer sur les objectifs de développement et les enjeux de la stabilité du pays.

L’animation libre et responsable de notre espace de dialogue avec les universitaires et les citoyens intéressés, aussi bien par voie des réseaux sociaux que par le contact direct, m’a permis de comprendre beaucoup de choses et de donner de l’espoir à une large frange de notre jeunesse avide de connaissances .

Je répondrai aussi sur le sujet des zaouias qui donne lieu parfois à des raccourcis injustes à l’égard de ces confréries religieuses qui ont toujours eu un puissant ancrage dans la société algérienne de par leur rôle significatif dans l’éducation de notre jeunesse, la sauvegarde de l’identité nationale, la promotion de nos valeurs ancestrales et la contribution à sensibiliser en faveur du développement du pays.

Visiter les zaouias est à la fois un recueillement et un moment privilégié pour écouter, échanger et partager ses préoccupations avec les citoyens les plus humbles de notre société, conformément à nos principes et nos convictions morales qui accordent un grand intérêt à une forme de démocratie participative qui implique le citoyen dans la vie de la cité.

Depuis quelques mois, des partis proches du pouvoir comme le FLN font un véritable forcing en faveur d’un cinquième mandat pour le président Bouteflika. Quelle est votre position sur cette affaire et êtes vous favorable à un 5e mandat pour le président Bouteflika. Au vu de l’état de sante du chef de l’État, cette option vous parait-elle plausible ? 

J’avais déjà répondu à cette question récurrente. Personne n’ignore l’énorme sacrifice que son Excellence Monsieur le Président de la République continue de consentir, malgré ses contraintes de santé, pour servir le pays et mener à bien sa noble et délicate mission en œuvrant inlassablement pour le développement, la sécurité et la stabilité du pays depuis 20 ans. Que Dieu le protège et bénisse l’Algérie.

* L’entretien a été réalisé par écrit.

| Sur le même sujet : Ces questions auxquelles Chakib Khelil n’a pas répondu…

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