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Équipe nationale : l’avenir de Belmadi ne tient qu’à un fil !

Équipe nationale : l’avenir de Belmadi ne tient qu’à un fil !

Faut-il craindre le pire pour l’équipe nationale de football ? Le pire en ce moment, c’est de voir le sélectionneur Djamel Belmadi jeter l’éponge.

L’éventualité n’est plus une vue de l’esprit depuis que le coach a publiquement fait connaitre sa désapprobation de tout ce qui se passe dans l’entourage de l’équipe, c’est-à-dire dans les hautes sphères du football et du sport algériens.

Son silence depuis, et celui de tous les personnages concernés, dont le nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF), sème davantage le doute.

La démission du sélectionneur est même annoncée par certaines pages sur les réseaux sociaux, reprises, sur le ton interrogatif bien sûr, par des voix influentes, comme le journaliste sportif Hafid Derradji.

Que se passe-t-il ? Belmadi a-t-il réellement décidé de ne plus revenir ? Difficile de confirmer ou d’infirmer à ce stade, mais les événements de ces dernières semaines laissent la porte ouverte à toutes les éventualités, y compris celle de voir Djamel Belmadi rompre son contrat avec la Fédération algérienne de football (FAF).

Tout le monde maintenant connait le fond du problème. Les autorités politiques ne voulaient pas de Kheireddine Zetchi à la tête de la FAF, car « désigné » par les anciens dirigeants du pays, en 2017.

Une considération que le coach national, en professionnel qu’il est, ne connait pas. Il lui est difficile de comprendre qu’un président de fédération qui a fait un bon travail, qui a gagné une Coupe d’Afrique, avec qui il est «  sur la même longueur d’onde » et qui a « tenu tous ses engagements », pour reprendre ses propos, doive partir pour une raison qui n’a rien à voir avec le football ni avec le sport. C’est là où se situe le différend qui risque de déboucher sur une cassure aux conséquences graves.

Le communiqué du 9 avril est une menace claire de démissionner

Pendant les semaines qui ont précédé l’assemblée de la fédération, Djamel Belmadi n’a eu de cesse d’envoyer des mises en garde codées.

Il voulait que la stabilité soit préservée au niveau de la sélection et des instances dirigeantes, et surtout que son nom soit laissé en dehors de ce qui se tramait.

Avant le dernier match de l’Algérie face au Botswana, il a été reçu par le président de la République et certaines voix ont mis à profit cette rencontre pour propager la rumeur selon laquelle il aurait soufflé au chef de l’Etat les noms qu’il souhaite ou qu’il ne souhaite pas voir à la tête de la FAF.

On est même allé jusqu’à avancer qu’il soutient celui qui était présenté comme le candidat des autorités, Charaf Edddine Amara.

C’est peut-être la goutte qui a fait déborder le vase. Le 9 avril, Djamel Belmadi se fend d’une déclaration mise en ligne sur le site de la FAF où il se plaint clairement de « conditions chaotiques ne lui permettant pas d’être dans des positions et dans des dispositions à même de mener à bien ses missions d’entraîneur ».

Il affirme ne vouloir « en aucun cas être le soutien de qui que ce soit, ni voir son nom lié ou utilisé dans le cadre d’un quelconque programme voire pour des desseins populistes » et se dit « inquiet au plus haut point » par cette situation qui « risque de compromettre sérieusement l’avenir des Verts lors des prochaines échéances ».

Pour ceux qui savent lire entre les lignes, cette dernière phrase est une menace claire de démissionner, pour ne pas dire un préavis de démission.

D’autant plus que quelques jours plus tôt, il avait lâché une autre phrase qui peut bien avoir le même sens, mais passée presque inaperçue.

« Même si j’ai rencontré les hautes autorités, ça ne change pas grand-chose. Avec évidemment tout le respect qui leur est dû, ça ne change pas grand-chose sur la vision que j’ai de ma fonction et de ma présence en équipe nationale », avait-il déclaré le 29 mars, à l’issue du dernier match des éliminatoires de la CAN 2021, décalée à 2022.

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Amara ne l’a pas encore appelé

Depuis l’AG du 15 avril, qui a vu Charaf Eddine Amara élu faute de concurrence, le silence de celui-ci et de Belmadi est un indice supplémentaire que les deux hommes ne travailleront peut-être pas ensemble.

Interrogé en conférence de presse sur l’attitude de Belmadi, le nouveau président de la fédération s’est contenté de dire que le coach avait raison de se plaindre et de réagir face au risque de perturbation.

Mais il n’a échappé à personne que près d’une semaine après son élection, il n’a pas encore appelé son sélectionneur. Belmadi aussi ne l’a pas fait pour le féliciter. Ce qui donne du crédit à une autre rumeur qui veut que le sélectionneur national a fermé son téléphone et coupé tout contact avec les instances dirigeantes du football et du sport algérien.

Et c’est par conséquent que la rumeur de sa démission se trouve prise très au sérieux.

« Des informations non confirmées font état de la démission de Djamel Belmadi qu’il aurait envoyée au secrétaire général de la fédération », écrit le commentateur Hafid Derradji dans sa chronique sur le site Arabi Post.

D’autres informations, ajoute Derradji, indiquent que Kheireddine Zetchi aurait pris attache avec Belmadi pour le dissuader de démissionner maintenant, et d’attendre au moins l’entrée en fonction du nouveau président de la FAF.

Le journaliste de BeIN Sports avance une autre raison qui pourrait pousser le coach national à la démission : l’éventualité du rejet par la FIFA des résultats de la dernière élection car M. Amara a été élu sans même remplir les critères de candidature et l’AG s’est tenue avant l’amendement des statuts, contrairement à l’injonction de l’instance internationale.

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Parmi les raisons objectives qui, au contraire, pourraient l’inciter à rester, son attachement au groupe qu’il a formé depuis deux ans et demi, la possibilité qu’il a d’aller en Coupe du monde et l’immense popularité dont il jouit auprès du public algérien.

Mais au vu de tout ce qui s’est fait et dit ces dernières semaines, il est aisé d’avancer que l’avenir de Djamel Belmadi à la tête de l’équipe nationale ne tient plus qu’à un fil.

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