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Espagne : Pedro Sanchez « humilié » par le Maroc, critiqué par ses alliés

Espagne : Pedro Sanchez « humilié » par le Maroc, critiqué par ses alliés

En Espagne, le revirement dans la position officielle sur le Sahara Occidental opéré par le chef du gouvernement Pedro Sanchez en mars 2022 ne passe toujours pas.

Même au sein du staff gouvernemental de coalition, des ministres tiennent à se démarquer du positionnement de Pedro Sanchez en faveur du plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental occupé. C’est le cas de la vice-présidente du gouvernement espagnol, Yolanda Diaz.

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Yolanda Diaz a fait l’impasse sur le déplacement de la délégation gouvernementale espagnole à Rabat à l’occasion de la réunion de haut niveau avec le Maroc la semaine dernière en compagnie d’autres membres de l’Exécutif opposés à la nouvelle position de Sanchez sur le Sahara occidental.

La ministre du Travail et de l’Economie sociale a réitéré son opposition à la décision de Pedro Sanchez sur le Sahara occidental. Interrogée au congrès des députés, Diaz s’est expliquée sur son absence à la réunion de Rabat.

« Il me semble que ma position sur le Sahara et le Maroc est connue et nous voudrions, oui, que dans le cadre des Nations unies et dans le respect des droits de l’Homme, nous cherchions une issue juste », a répondu Diaz à ce sujet.

La position de la vice-présidente du gouvernement espagnol est conforme à la traditionnelle position de l’Espagne depuis le début du conflit jusqu’au revirement inattendu opéré en 2022.

« Je crois que c’est ce que veulent des milliers de familles espagnoles qui accueillent des enfants sahraouis chaque été, les prennent en charge et veillent à leurs droits », a-t-elle ajouté.

Pedro Sanchez « humilié » par le Maroc

La position de Pedro Sanchez sur le Sahara occidental est de plus en plus intenable. Ses alliés de gauche dans le gouvernement n’abandonnent pas leur soutien à une solution au conflit sahraoui dans le cadre des Nations unies. Certains d’entre eux n’ont pas hésité à exprimer publiquement leur soutien à la lutte du peuple Sahraoui pour son indépendance.

Du côté de l’opposition, le parti Vox estime que Sanchez a peur du Maroc depuis qu’il a été fait l’objet d’écoutes par les services marocains dans le cadre du scandale Pegasus.

Jorge Buxadé, vice-président du parti d’extrême droite, est convaincu que « la soumission » de Pedro Sanchez est le fruit du chantage qu’il subit de la part du Maroc.

L’opposition a également mis en avant le fait que Pedro Sanchez n’ait pas été reçu par le Roi du Maroc lors de sa visite à Rabat à l’occasion de la réunion présentée comme de « haut niveau ». Sanchez a dû se contenter d’un appel téléphonique avec Mohamed VI, rapporte la presse espagnole.

L’ancien chef du gouvernement espagnol, José Maria Aznar a dénoncé ce qu’il a qualifié comme « humiliation » concernant le traitement réservé à Pedro Sanchez au Maroc déplorant le fait que l’actuel président de l’Exécutif « se laisse aller ».

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