Non, l’Algérie « n’a ni gelé, ni interdit » l’exportation des dattes. Ce vendredi, le ministère du Commerce a démenti les informations faisant état de cette interdiction, affirmant que parmi les produits agricoles, il n’y a que « l’ail qui est interdit d’exportation ».
« Le ministère du Commerce porte à la connaissance des opérateurs économiques, notamment les exportateurs qu’il n’y a aucun gel, ni arrêt des opérations des exportations de dattes ou autres produits agricoles à l’exception de l’ail dont l’interdiction avait été déjà annoncée », précise le département de Kamel Rezig dans un communiqué publié ce vendredi.
Le ministère affirme qu’ « il a pris les dispositions nécessaires pour faciliter les opérations d’exportation, et qu’une cellule d’écoute est disponible pour prendre en charge les préoccupations des exportateurs ».
Le démenti du ministère du Commerce survient quatre jours après les déclarations de Kamel Rezig qui a menacé mardi dernier à Boumerdes, de sévir contre les opérateurs qui exportent la datte algérienne en vrac, vers la Tunisie, où elle est emballée pour être réexportée sous le label tunisien.
« Nous avons les meilleures dattes mais nous ne pouvons pas les exporter parce que nous ne pouvons pas les emballer. Ils la prennent en Tunisie où elle est emballée puis réexportée au nom de ce pays. Il y a un pays européen qui est classé cinquième au monde dans l’exportation de la Deglet Nour sans posséder un seul palmier. C’est de la datte qui part de chez nous. Ils se contentent de l’emballer et de lui mettre un code-barres », a déclaré Kamel Rezig.
Le ministre a promis de prendre les mesures nécessaires assurant qu’il n’y aura plus d’exportation en vrac et, même dans le cas du maintien de cette pratique, « il y a un code-barres pour le vrac » que les exportateurs devront utiliser.