L’Algérie a pris de nouvelles mesures ce jeudi 29 octobre pour faire face à la flambée des cas de contamination au nouveau coronavirus Covid-19, avec la réinstauration du confinement partiel dans 9 wilayas.
Les wilayas concernées sont Batna, Bejaia, Blida, Tlemcen, Tizi-Ouzou, Alger, Jijel, Sétif, Annaba, Constantine et Oran. Le couvre-feu nocturne est valable de 23h00 à 05h00 du matin. Désormais vingt wilayas sont concernées par le confinement partiel.
Le gouvernement qui a annoncé ces mesures n’écarte plus le recours de nouveau au confinement total, dans un contexte marqué par la hausse des contaminations au Covid-19.
Mercredi, l’Algérie est repassée au-dessus de la barre des 300 cas, pour la première fois depuis près de deux mois, et ce après cinq jours consécutifs de hausse. Ce jeudi, le bilan quotidien est à la baisse, mais le nombre de nouveaux cas officiellement recensés reste au-dessus des 300.
Tout en rappelant qu’il a constaté un « relâchement de la vigilance » dans l’application des mesures anti-Covid comme le port du masque pourtant obligatoire et la distanciation physique.
Pour le gouvernement, cela « ne contribue pas à la maitrise de la situation sanitaire, laquelle continue de dépendre de la discipline de chacun d’entre nous pour éviter sa dégradation et l’éventuel recours à d’autres mesures de confinement total ou partiel à domicile et/ou à des restrictions des activités économiques et sociales. »
Donc, le recours de nouveau au confinement total dans les régions les plus touchées est désormais possible, alors que les professionnels de santé publique, multiplient les alertes sur la dégradation de la situation sanitaire liée au Covid-19, et son corollaire de saturation des hôpitaux, et de la hausse du nombre de décès.
« Bien sûr que je tire la sonnette d’alarme. Parce que les services hospitaliers, même si on prend toutes les mesures possibles pour répondre à la demande, risquent d’être saturés, et il ne faut pas qu’ils soient saturés. La seule façon de ne pas avoir une telle situation, c’est d’éviter d’avoir de nouveaux cas », a déclaré le Professeur Mohamed Belhocine, épidémiologiste et membre du comité scientifique en charge du suivi de l’épidémie de Covid-19 en Algérie, dans un entretien à TSA, publié ce jeudi 29 octobre.