C’est la surenchère dans les rangs du courant extrémiste en France concernant l’attitude à adopter vis-à-vis de l’Algérie. Ce qu’a proposé une députée d’origine marocaine est inédit dans le discours politique français. Elle a proposé une mesure extrême contre les Algériens, non sans user de mots très violents vis-à-vis de l’Algérie.

En plus d’être secrétaire générale du parti fondé par Éric Ciotti, l’Union des droites pour la République (UDR), Hanane Mansouri croit tenir une raison supplémentaire de s’attaquer à l’Algérie en étant d’origine marocaine. À l’Assemblée nationale, elle a fait dans le zèle quand elle a évoqué le cas de Boualem Sansal, détenu en Algérie où il a été condamné par la justice à 5 ans de prison ferme, jeudi 27 mars. L’écrivain franco-algérien est poursuivi pour atteinte à l’unité nationale pour avoir soutenu qu’une partie du territoire actuel de l’Algérie appartient historiquement au Maroc.

Hanane Mansouri : « Aucun Algérien ne pourra venir en France, tant que… »

La députée Hanane Mansouri a reproché à ses collègues et au gouvernement de proposer de « combattre » les Algériens « avec un pistolet à eau là où ils nous combattent avec un bazooka ». « Évidemment, et encore heureux qu’il faut utiliser la force, la fermeté », a-t-elle dit.

L’élue d’origine marocaine veut aussi des mesures extrêmes contre les Algériens, comme celle de leur fermer les portes de la France. « Tant que l’un des nôtres, un Français, sera enfermé en Algérie, aucun Algérien ne pourra venir sur le territoire », a proposé Hanane Mansouri. « Et c’est la moindre des choses », a-t-elle ajouté, dans un élan de surenchère. Son dérapage sur l’utilisation de la force de l’Algérie n’a suscité aucun rappel à l’ordre de la part de l’Assemblée nationale.

Hanane Mansouri est née en 2000 à Échirolles (Isère), de parents marocains. Elle fait un bref passage au sein des LR (Les Républicains) avant de rejoindre le parti fondé après les législatives de 2024 par Éric Ciotti. Lors de ce scrutin, Ciotti avait tenté d’arrimer les LR sur le Rassemblement national (RN). Éric Ciotti est connu pour son soutien indéfectible au Maroc. En mai 2023, il a fait un déplacement à Rabat où il a plaidé avec Rachida Dati pour la reconnaissance par la France de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental.

Le président Emmanuel Macron a franchi ce pas en juillet 2024, déclenchant une crise qui dure toujours avec l’Algérie.

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