Après le patrimoine culturel, les marques commerciales déposées. Amor Benamor, une célèbre marque algérienne de couscous, est commercialisée en France comme un produit fabriqué au Maroc. Contrairement aux précédentes affaires d’appropriation du patrimoine culturel soumises à l’UNESCO, cette nouvelle affaire relève des tribunaux.
Une vive polémique a opposé, il y a quelques années, les internautes algériens et marocains sur l’origine du couscous. Le fameux plat traditionnel a fini par être reconnu par l’UNESCO, en décembre 2020, comme un héritage commun aux pays du Maghreb suite à un dossier porté par l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie.
Cette fois, c’est une marque algérienne de Couscous qui est contrefaite et présentée comme étant marocaine. Le produit est notamment commercialisé en France. Dans une vidéo filmée dans un supermarché Carrefour et largement partagée sur TikTok, on voit des piles du couscous algérien Amor Benamor, en paquets de 2 kilogrammes.
France : la marque algérienne Amor Benamor vendue sous étiquette marocaine
L’imitation est parfaite, sauf que sur les cartons d’emballage d’une contenance de 10 paquets, visibles sur place, des renseignements trompeurs sont portés. On y lit que le couscous est fabriqué à Fès par une société dont le siège social se trouve à Rabat. Le logo et l’identité visuelle de Amor Benamor sont reproduits à l’identique sur les cartons et les paquets.
Les auteurs de cette contrefaçon visent, en imitant une grande marque algérienne, à faire de gros bénéfices à l’approche du mois de Ramadan où le couscous est très consommé par la communauté musulmane de France, dont une grande partie est originaire d’Algérie.
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Il y a quelques jours, une autre vidéo filmée dans un supermarché français montrait une autre contrefaçon ciblant l’Algérie, mais dans le sens inverse. Des dattes israéliennes étaient présentées sur les étals comme étant des dattes algériennes.
La supercherie a été facilement démasquée puisque l’Algérie ne produit pas le type de dattes en question (la variété Medjoul). L’objectif était de contourner le boycott qui cible les produits israéliens depuis le début de l’agression contre la bande de Gaza.
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