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G5 Sahel : pour Macron, « l’Algérie est tout à fait la bienvenue »

G5 Sahel : pour Macron, « l’Algérie est tout à fait la bienvenue »

Alors que se tenait ce mercredi, à l’initiative de la France, une « réunion de soutien » au G5 Sahel près de Paris, le président français a indiqué que « l’Algérie est tout à fait la bienvenue » au sein de la force militaire conjointe.

Interpellé par un journaliste français en conférence de presse sur l’absence de l’Algérie -pourtant acteur incontournable en matière de lutte contre le terrorisme dans la région- à cette réunion organisée au château de la Celle Saint-Cloud, Emmanuel Macron a rappelé que « tous les pays qui sont prêts à se joindre à la coalition sont les bienvenus », dans la mesure où il faut « intensifier les coopérations ».

« C’est une décision qui revient aujourd’hui à l’Algérie », a estimé le président français, précisant qu’il s’agissait d’ « une décision souhaitée et souhaitable ».

Présent à Alger la semaine dernière, il a rappelé qu’il avait -au cours de ce déplacement- invité son homologue algérien à « coopérer plus activement », notamment en ce qui concerne la protection de la frontière nord du Mali. L’Algérie est associée et doit être associée au G5 Sahel », confiait-on dans l’entourage du président français en début de semaine.

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Bien que le malaise soit palpable sur le cas algérien, le président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat a tenu à préciser que la force conjointe du G5 Sahel ne rendait pas pour autant obsolète l’accord d’Alger signé en 2015. « Le processus est complémentaire », insiste-t-il.

Un budget encore loin d’être bouclé 

C’est donc sans l’Algérie qu’une douzaine de pays d’Afrique, d’Europe et du Golfe se sont entendus pour accroître leur soutien militaire et financier aux cinq pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie).

Si cette rencontre de la Celle Saint-Cloud n’est évidemment qu’une étape, elle débouche sur plusieurs annonces concrètes. Elles doivent permettre de donner les moyens à cette force conjointe de combattre des groupes terroristes, disséminés dans une zone géographique aussi grande que l’Europe.

Ainsi, à l’issue d’une réunion à huis clos avec les cinq chefs d’État de la force conjointe (le Malien Ibrahim Boubakar Keïta, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, le Tchadien Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz), puis d’une seconde réunion élargie (avec des représentants de l’Union européenne, de l’Union Africaine et des États bailleurs), Emmanuel Macron s’est félicité de l’engagement des pays présents.

L’Arabie saoudite a ainsi confirmé sa participation financière à hauteur de 100 millions d’euros. Les Émirats arabes unis ont quant à eux annoncé qu’ils accordaient une enveloppe de 30 millions d’euros au G5 Sahel. Le président français a, en outre, rappelé que les États-Unis consacreront 60 millions de dollars et l’Union européenne 50 millions d’euros. La chancelière allemande, Angela Merkel, a souligné l’engagement de ses troupes sur le territoire malien « dont bénéficie l’opération G5 Sahel ».

Mais à ce stade, le montant nécessaire -environ 500 millions d’euros pour fonctionner dès sa première année d’opération- est encore loin d’être atteint. Les différentes parties prenantes ont convenu qu’un nouveau tour de table aurait lieu au cours d’une réunion de soutien financier au G5 Sahel le 23 février 2018 à Bruxelles.

« Nous sommes conscients que le temps nous est compté, qu’avec ce qui s’est passé au Moyen-Orient, il y aura un reflux vers nous », admet Ibrahim Boubakar Keïta, le président du Mali. Une manière de dire que le temps presse…

 

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