Général Emballage et Lafarge Algérie s’associent pour donner une seconde vie aux cartons. Le leader algérien du carton ondulé et la filiale locale du cimentier suisse Holcim ont acté ce lundi 28 novembre leur partenariat avec la signature d’une convention destinée à assurer le recyclage des déchets papier.

Ce partenariat s’inscrit dans la volonté de soutenir l’économie circulaire et de préserver les ressources naturelles.

Lors de cette rencontre, Général Emballage, leader en Algérie de l’industrie du carton ondulé, a annoncé qu’il fabriquera bientôt son propre papier à partir de déchets. Un projet qui va réduire la facture algérienne des importations du papier.

Entreprises écoresponsables

Dans son allocution de présentation, Hafid Aouchiche, directeur des relations publiques chez Lafarge Algérie a souligné l’engagement des deux entreprises à respecter  les questions environnementales.

« Ces deux entreprises ont un savoir-faire pour traiter et valoriser les déchets. Notre entreprise est aussi génératrice de déchets et nous sommes soucieux de leur devenir, d’où ce partenariat », a-t-il dit.

Dans sa prise de parole, Mohamed Bessa, directeur de communication de Général Emballage, a rappelé l’engagement de cette entreprise pour le respect de l’environnement.

« Général Emballage est un opérateur qui a toujours été soucieux de l’impact de son activité sur l’environnement. Elle est certifiée selon la norme Iso 14 001. C’est une entreprise qui se donne comme objectif de fabriquer des produits à haute valeur ajoutée. Nous avons consenti beaucoup d’investissements dans le but de minimiser notre empreinte carbone. Nous fabriquons des produits qui impactent le moins possible l’environnement et qui préservent les ressources naturelles », a développé Mohamed Bessa.

Général Emballage et l’usine « verte » 

Lors de cette rencontre, Général Emballage a diffusé une vidéo de son usine de collecte et de recyclage de carton à Oran. Une usine « verte »  avec une production propre qui permet de minimiser l’impact environnemental et qui réduit l’émission de CO2.  Cette usine est  dotée de citernes de gaz propane, moins polluantes que le fioul.

Par ailleurs, un dispositif a été installé pour la récupération du carton après sa découpe. Compressé, il est alors envoyé aux usines de fabrication de papier.

L’autre nouveauté concerne les stations d’épuration. Toutes les eaux usées de l’usine sont traitées et déversées propres dans la nature.

Halte à l’importation du papier 

Mohamed Bessa a fait une grande annonce lors de la signature de ce partenariat. « Nous sommes sur un grand projet : la fabrication de papier en Algérie. Pour ce faire, nous sommes en train de déployer une vaste infrastructure de récupération de papier carton à recycler. En plus des centres de Dar El Beida, Sétif, Akbou et Oran, d’autres verront bientôt le jour notamment à Chlef, Ouargla et Djelfa. Notre objectif est de capter environ 400 000 tonnes de papier et cartons à recycler. C’est la phase préliminaire pour monter une manufacture de production de papier homologuée », a-t-il expliqué.

Mohamed Bessa a ajouté que cette « usine permettra de couvrir la demande nationale mais également de dégager un excédent à l’exportation. Il faut savoir que la facture d’importation du papier s’élève aujourd’hui à un milliard de dollars, tous les 3 ans. En cas d’absence de papier, ce n’est pas uniquement le secteur de l’agro-alimentaire qui sera impacté mais d’autres domaines comme l’école, l’administration… ».

Nicolas Georges, le représentant de Holcim en Algérie a également rappelé l’engagement de Lafarge Algérie à donner une seconde vie aux sacs en papier kraft issu du processus de fabrication de l’unité de Bordj Bou Arreridj, afin de leur permettre d’être utilisés dans de nouveaux cycles de production. « Nous nous réjouissons de ce partenariat avec Général Emballage et de notre contribution au recyclage des déchets papier », a-t-il dit.

Engagés dans une même démarche de gestion durable et responsable des déchets, Général Emballage et Lafarge Algérie ont ainsi acté leur partenariat avec la signature d’une convention qui s’inscrit dans la protection de l’environnement et la préservation de l’économie circulaire.