Une grande rencontre se tiendra au siège de Business France à Paris en mars prochain sur les opportunités économiques en Algérie dans un contexte de réchauffement des relations entre les deux pays.
Après le réchauffement politique, l’Algérie et la France veulent relancer leurs relations économiques qui ont été impactées ces dernières années par les crises politique, pétrolière et sanitaire liée au Covid-19.
L’Algérie, qui s’est dotée d’un nouveau Code de l’investissement en 2022 et dont les recettes pétrolières ont fortement augmenté, veut relancer et diversifier son économie, trop dépendante des hydrocarbures.
Après les crises provoquées par la baisse des prix du pétrole, la chute du président Abdelaziz Bouteflika en 2019 et du Covid-19, l’Algérie revient dans les agendas des hommes d’affaires étrangers. Le 16 mars, une grande rencontre se tiendra au siège de Business France à Paris sur les opportunités économiques en Algérie.
C’est la 14e édition de ces rencontres qui se caractérise cette année par le nombre important de participants : 300 en présentiel et 500 en live streaming. Des officiels algériens et français seront également présents à cette rencontre.
Organisée par Business France, cette rencontre vise à faire connaître les changements survenus sur le marché algérien, le nouveau Code de l’investissement ainsi que les opportunités qu’offrent désormais l’Algérie aux investisseurs et entrepreneurs étrangers.
« Le but de cet évènement est d’informer les entreprises sur la dynamique économique à l’œuvre en Algérie et les opportunités partenariales en favorisant la rencontre entre les opérateurs », explique Business France.
L’agence française de développement international des entreprises ajoute qu’il « s’agit d’un moment important » de la relation entre la France et l’Algérie, qui s’inscrit en « marge des jalons politiques, comme un espace de dialogue entre les communautés d’affaires des deux pays ».
Rencontre à Paris sur l’investissement en Algérie : plus de 800 participants
L’annonce de la tenue de cette rencontre survient en effet dans un contexte marqué par l’accélération du rapprochement entre l’Algérie et la France, après la crise de l’automne 2021 qui avait plongé les relations entre les deux pays dans un froid glacial.
Ce retour à la normale a été acté lors de la visite du président Emmanuel Macron en août dernier en Algérie. Ce déplacement a été suivi de celui de la première ministre française Elisabeth Borne à Alger en octobre dernier.
Et la semaine passée, le général d’armée Saïd Chanegriha a effectué une visite de travail de quatre jours à Paris, une première pour un chef d’état-major de l’armée algérienne en 17 ans.
En mai prochain, c’est le président Abdelmadjid Tebboune qui devrait effectuer une visite d’État en France.
Légèrement distancée sur le marché algérien par la Turquie et la Chine, la France cherche à y récupérer sa place, alors que l’Algérie tente d’attirer des investisseurs pour relancer son économie, et réduire sa facture des importations.
Dans un entretien à TSA publié dimanche 22 janvier, Michel Bisac, président de la Chambre économique algéro-française a estimé que c’était le « moment » pour les entreprises françaises d’investir en Algérie.
« L’Algérie est le pays où il faut s’installer aujourd’hui. Pour les entreprises françaises, il y a un marché local captif mais aussi un marché de l’export vers les pays d’Afrique », a-t-il expliqué, en lançant un appel aux entreprises françaises à « venir investir » en Algérie