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Grèves : 19.000 enseignants sur le point d’être radiés, 581 déjà licenciés

Grèves : 19.000 enseignants sur le point d’être radiés, 581 déjà licenciés

Les décisions de radiation de la fonction publique ont concerné 581 enseignants grévistes dans la wilaya de Blida. Le chiffre a été confirmé ce lundi matin sur les ondes de la Radio nationale par Mohamed Chaïb Draa Tani, conseiller au ministère de l’Éducation nationale.

La procédure continue pour les autres wilayas et au total 19.000 enseignants risquent de connaître le même sort s’ils n’obtempèrent pas aux mises en demeure qui leur sont adressées, ajoute le même responsable, précisant qu’ils en sont à la deuxième mise en demeure, soit la dernière étape avant la radiation. Jusque-là, cinquante enseignants ont introduit des recours, ce qui « ne signifie pas qu’ils seront réintégrés », précise-t-il.

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 « On ne parle plus de grève. Du moment où la justice a tranché, ce n’est plus une grève. C’est une responsabilité individuelle. Le fonctionnaire qui n’est plus en grève est en abandon de poste. Les procédures sont claires, il y a une première mise en demeure, puis une deuxième et ensuite, il y a ce qu’on appelle le licenciement ou la radiation, non pas de l’éducation nationale mais de la fonction publique. Ce fonctionnaire ne pourra plus revenir travailler dans la fonction publique », explique-t-il.

Chaïb Draa Tani regrette d’en arriver à une telle situation et impute entièrement la responsabilité à un seul syndicat, le Cnapeste. « Le ministère a rappelé les conséquences de telles pratiques et je regrette qu’un syndicat puisse sacrifier des enseignants, qui parfois ne connaissent même pas les règles du droit, pour arriver à ses fins ».

Le responsable rappelle qu’avant même le début de la grève nationale, la coordination nationale de ce syndicat a été reçue le 29 janvier par Mme la ministre qui lui a fait la proposition de geler la grève et de faire une évaluation de la prise en charge de ses revendications après une semaine.

« Ils ont promis de rendre la réponse le jour même, nous avons attendu jusqu’à minuit et le lendemain, ils ont entamé leur grève nationale », révèle-t-il.

Déjà que « la grève illimitée n’existe dans aucun pays », et en plus « on la déclenche en soutien aux enseignants de deux wilaya », où l’essentiel des revendications soulevées sont d’ordre « relationnel ». « Voilà les pratiques de ce syndicat », dénonce le conseiller.

Y aura-t-il par conséquent des mesures à l’encontre de cette organisation syndicale ? « Le sort de ce syndicat est entre les mains des pouvoirs publics », se contente de répondre M. Chaïb Draa qui tient ces propos au lendemain d’une rencontre de Mme Benghebrit avec les syndicats signataires de la charte de l’éthique et de la stabilité dans le secteur de l’éducation.

Une charte, rappelle-t-il, signée par l’ensemble des organisations syndicales activant dans le secteur, à l’exception justement du Cnapeste. Au cours de cette rencontre, toutes les revendications présentées par les syndicats, et relevant de la compétence du ministère de l’Éducation nationale, ont été satisfaites, comme l’application du décret présidentiel 14-266 concernant les enseignants titulaires d’une licence ou d’un diplôme d’études universitaires appliquées (DEUA) ainsi que la révision de l’arrêté ministériel relatif aux examens professionnels pour la suppression de la note éliminatoire dans les matières non essentielles, selon M. Chaïb Draâ.

Ce dernier précise que certaines revendications comme l’amélioration du pouvoir d’achat, la revalorisation du point indiciaire et le code du travail n’ont pu être prises en charge, car ne relevant pas de la compétence du ministère de l’Éducation.

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