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Halal en France : colère de Dalil Boubakeur après l’annonce de la première norme

Halal en France : colère de Dalil Boubakeur après l’annonce de la première norme

Dalil Boubakeur

Alors que l’Association française de normalisation (Afnor) a rendu publique la première norme française pour les aliments halal transformés vendredi 15 septembre, le Conseil français du culte musulman (CFCM) dément avoir participé aux travaux.

Dans un communiqué publié lundi 18 septembre, l’instance représentative auprès des pouvoirs publics « tient à rappeler qu’il a annoncé publiquement en avril 2015 son retrait des travaux menés par l’Afnor ».

« De ce fait, le CFCM ne peut être associé, ni de près ni de loin, à toute manœuvre d’ingérence par l’Afnor dans la définition du halal, qui est du ressort exclusif des instances religieuses musulmanes », écrit le nouveau président, Ahmet Ogras.

« Le CFCM se réserve le droit de saisir les autorités compétentes afin que son nom ne puisse être associé à de telles allégations mensongères », conclut le communiqué.

Dans un communiqué séparé, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a quant à lui dénoncé, la « prétention » de l’Afnor, « organisme laïc et civil, non religieux », à « se parer des attributs de délivrance de licéité cultuelle ».

Selon l’Afnor, cette norme, expérimentale et volontaire, a été élaborée à la demande d’industriels français de l’agroalimentaire en vue de faciliter l’exportation de certains produits.

Vendredi, l’organisme (qui coordonne l’élaboration des normes volontaires en France) assurait que cette norme avait été préparée en concertation avec le Conseil français du culte musulman (CFCM) et avec les organismes de certification liés aux mosquées de Paris, Lyon et Évry, qui ont le monopole de l’habilitation des sacrificateurs halal.

En outre, le document publié « ne livre aucune définition nouvelle d’ordre religieux » précisait l’agence de normalisation.

« Ce n’est pas le rôle de la norme de trancher sur l’interprétation des textes religieux pour définir ce qui est interdit ou autorisé par l’islam. Nous avons fourni des lignes directrices pour s’adapter aux sollicitations des clients, l’intitulé de la norme est un guide de bonnes pratiques avec une analyse des risques », avait pris le soin de préciser Nadine Normand, responsable du département agroalimentaire de l’AFNOR, selon des propos rapportés par le journal La Croix.

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