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Hirak : historique mobilisation à Kherrata

Hirak : historique mobilisation à Kherrata

Engagement pris, promesse tenue. Pour le premier anniversaire de la première grande marche contre le cinquième mandat, la ville symbole de Kherrata, à une soixantaine de Km au sud-est de Bejaia a fait, ce dimanche 16 février, une démonstration spectaculaire à travers une manifestation grandiose.

Des milliers de personnes, venues des quatre coins du pays, ont battu le pavé pendant plusieurs heures pour réclamer ce que le mouvement ne cesse de revendiquer depuis février 2019 : le changement radical du système.

Drapeau national et emblème amazigh à la main, des portraits de détenus ou de figures historiques, les manifestants, dont nombre parmi eux, arrivés la veille des autres villes, ont été hébergés par les citoyens de Kherrata, ont entamé la marche depuis la place de la liberté où une stèle a été érigée en référence au début du « Hirak » avant d’emprunter la route reliant Sétif à Bejaia puis traverser le centre-ville.

Le centre-ville était tellement congestionné dès le lever du jour que les organisateurs ont été contraints de débuter la marche avant l’heure fixée. Certains participants, venus d’autres wilayas, ont été contraints de garer leurs véhicules en dehors de la ville, notamment au niveau de la route des « gorges » avant de parcourir le reste du trajet à pied pour rejoindre le lieu de la manifestation.

Comme depuis plusieurs mois à travers les villes du pays, tous les slogans et chants du « Hirak » ont été passés en revue : de la « Casa Mouradia » à « Dawla Madania, machi askaria », en passant par le « peuple veut l’indépendance » », les manifestants parmi lesquels se trouvaient de nombreuses figures connues à l’image du moudjahid Lakhdar Bouregâa auquel un vibrant hommage a été rendu, mais également de Samir Belarbi, Smail Lalmas, des avocats, des détenus d’opinion récemment remis en liberté, comme Samira Messouci ou d’autres venus d’Alger, des acteurs politiques dont ceux du PAD ou encore les « éborgnés » de Bouira, ont réitéré leur détermination à faire aboutir leur revendication et à aller jusqu’au bout de la révolution. « Descendants d’Amirouche, ne nous reculerons pas », ont longtemps scandés les manifestants.

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