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Hôtellerie : la mésaventure d’un couple à Jijel

Hôtellerie : la mésaventure d’un couple à Jijel

Un couple surfe sur internet à la recherche d’un hôtel. Le choix s’est porté sur un établissement situé à l’est de Jijel, à la lisière avec la wilaya de Constantine.

Ayant jeté son dévolu sur cet hôtel, le couple se rend sur place et réserve pour deux nuitées. Il s’acquitte de la somme de 32 000 DA, sans reçu, ni bon.

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Quelle ne fut sa surprise de constater en entrant dans la chambre de constater qu’elle ne correspondait pas du tout à ce qui leur a été présenté sur internet.

Le couple tombe des nues en voyant que la chambre qu’il a réservée dispose de deux lits séparés au lieu d’un seul grand lit. Une réclamation est faite à la réception.

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Le réceptionniste rassure le couple quant à la prise en charge de sa doléance. Quelques instants plus tard, l’homme et sa femme découvrent stupéfaits que les intendants de l’hôtel n’ont fait que déplacer les deux lits séparés en les joignant.

Outré et surtout se sentant humilié, le couple proteste auprès de la direction de l’hôtel et réclame un remboursement des frais au moins pour la deuxième nuitée étant donné qu’il ne comptait pas prolonger son séjour.

Le réceptionniste lui répond qu’il n’était pas possible de le faire lui invoquant le fait que le système de réservation ne prenait pas en compte les cas de remboursement.

Le couple contacte l’Association de protection et d’orientation du consommateur (Apoce) pour se plaindre. Celle-ci ne pouvant prendre attache avec les directions du tourisme et du commerce du fait qu’il était tard, le couple l’ayant contacté à 16h passées, elle lui suggère de porter plainte auprès des services de sécurité. Mais cette plainte n’a pu être enregistrée pour des raisons inconnues. « Malheureusement, le citoyen n’a pas pu délimiter la plainte pour des raisons qui ont été signalées à la direction de la sécurité de l’État de Jijel », écrit Mustapha Zebdi.

« Le client est roi »

 L’Apoce a, avant d’en arriver à ce stade, tenté de raisonner et de sensibiliser la direction de l’hôtel à sa tête le propriétaire, sans succès. Le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi qui a raconté le témoignage du couple sans fournir le nom de l’hôtel, affirme n’avoir eu comme réponse que mépris et condescendance.

Les arguments de l’association ne semblaient pas raisonner le gérant de l’établissement qui fait valoir l’étendue de son influence et le réseau de ses connaissances, selon M. Zebdi.

L’Apoce n’en compte pas rester là et annonce qu’elle suivra cette affaire en adressant des courriers aux directions locales du commerce et du tourisme, se faisant un point d’honneur à couper court à cette prétendue influence dont se prévaut le gérant de cet hôtel qui se permet, selon l’Apoce, de fouler au pied les droits du consommateur et les lois de la République.

Le président de la Fédération nationale des hôteliers et du tourisme (FNHT), Abdelouahab Boulefkhad, s’est montré très ferme sur l’impératif de respecter le client en toute circonstance.

« Le client est roi. Un hôtelier doit travailler en ayant comme à l’esprit cette devise », dit-il.

  1. Boulefkhad estime que techniquement le fait de coller deux lits séparés pour en faire un grand est une pratique courante, mais à condition que cela soit possible et surtout que le client soit d’accord. « Il faut être honnête avec le client qui peut refuser», estime le président de la FNHT qui défend le droit du client au remboursement.

Cette mesure illustre le comportement de certains hôteliers en Algérie qui ne refusent de délivrer des factures, ne respectent pas leurs clients, et ne fournissent des prestations à la hauteur des prix qu’ils pratiquent.

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