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Huile de table : deux spéculateurs condamnés à la prison

Huile de table : deux spéculateurs condamnés à la prison

La justice entre en action dans la lutte contre la spéculation sur les produits de consommation notamment l’huile de table.

Moins d’une semaine après l’entrée en vigueur de la loi anti-spéculation jeudi 6 janvier, les premières condamnations de spéculateurs sont tombées.

Le tribunal de Constantine a en effet condamné deux personnes à de lourdes peines de prison pour « spéculation illicite ». Présentés en comparution immédiate, ils ont écopé de sept ans et une amende de 600.000 dinars et de trois ans prison ferme et une amende de 300.000 dinars, selon un communiqué du parquet, rapporte El Khabar ce mercredi 12 janvier.

| Lire aussi : Comment les Algériens détournent la crise de l’huile de table

Ces deux personnes ont été arrêtées suite à la saisie de 4000 bouteilles d’huile de table dans un entrepôt de stockage non déclaré dans la wilaya de Constantine auprès de la direction locale du commerce. Cet entrepôt est utilisé pour stocker illégalement des produits alimentaires, selon la même source.

Ces condamnations surviennent alors que les autorités sont sur le pied de guerre pour tenter de contenir une nouvelle crise de l’huile de table, la deuxième en moins d’une année après celle du printemps 2021. Des enquêtes ont été lancées par les services de sécurité et les directions locales du commerce pour lutter contre la spéculation sur ce produit de première nécessité dont le prix est plafonné par l’Etat à 125 dinars la bouteille d’un litre.

Durcissement des contrôles

Des rumeurs sur une éventuelle hausse des prix, suite à la décision du gouvernement de supprimer graduellement les subventions, ont provoqué une ruée sur ce produit, pratiquement introuvable dans les magasins, en dépit d’une production abondante.

L’Algérie produit plus de 2.000 tonnes d’huile de table par jour pour une consommation quotidienne de 1600 tonnes, selon les chiffres officiels. Mais la pénurie provoquée par les achats opérés par les particuliers, les commerçants et les spéculateurs a montré à nouveau les limites du système algérien des subventions généralisées.

Pour tenter de faire face à la crise de l’huile, le gouvernement a décidé de renforcer les contrôles. Mardi, le ministre du Commerce Kamel Rezig a donné instruction aux directeurs de commerce régionaux et de wilayas de « redoubler d’efforts pour mettre un terme à la spéculation illicite et au monopole des marchandises à travers le durcissement du contrôle sur le terrain. » Il a leur demandé d’assurer le « contrôle et le suivi permanents notamment durant les jours fériés et les weekends », selon l’agence officielle APS.

Samedi, Kamel Rezig a annoncé que le gouvernement a décidé  d’interdire la vente de ce produit aux mineurs. Ces derniers sont utilisés par les commerçants et les particuliers pour doubler leurs achats en ce produit, selon le gouvernement. 

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