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Huile d’olive : la marque Dahbia se diversifie

Huile d’olive : la marque Dahbia se diversifie

L’Algérie produit l’une des meilleures huiles d’olive au monde. L’une d’entre elles, baptisée Dahbia, a décroché au Japon, en mai 2021, la médaille d’argent d’un concours international, le « Japan Olive Oil Price ».

Au mois de février de la même année, elle a remporté le premier prix du concours international de Dubaï « Olive Oil Competition » dans la catégorie huile « extra vierge ».

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Cette année, son producteur, Hakim Alileche, s’apprête à lancer un nouveau produit: une huile d’olive citronnée. Une occasion pour TSA de revenir avec cet oléiculteur sur la qualité de l’huile d’olive algérienne,  ses produits dérivés et l’impact des incendies qui ont ravagé les forêts du nord du pays l’été dernier sur la récolte de cette année.

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Vous allez lancer un nouveau produit, une huile d’olive citronnée. Pourquoi avoir choisi ce produit dérivé ? Pourrait-il y avoir d’autres produits dérivés de l’huile d’olive à lancer ?

C’est du citron bio trituré avec l’huile d’olive. Il est broyé et malaxé avec les olives. On récupère l’huile essentielle du citron. C’est une huile appréciée par le consommateur.

Nous comptons faire l’année prochaine des huiles aromatisées et des infusions principalement à l’ail, au romarin, à la menthe fraîche, au basilic, au piment fort, aux herbes de Provence, au thym, au poivre et à la coriandre.

Nous allons élaborer  toutes ces infusions au fur et à mesure. Cette année, nous avons commencé par l’huile d’olive citronnée parce que nous avons fait un test qui avait  plutôt bien marché l’année dernière. Nous avons donc décidé de la produire cette année.

Votre huile d’olive Dahbia a été primée dans des concours internationaux. Vous avez récemment  publié les analyses de votre huile, que disent ces analyses ?

Nous avons fait des analyses physico-chimiques: acidité, peroxyde etc. Dans le souci de présenter aux consommateurs un produit de qualité et sans défaut, nous avons réellement  poussé les  analyses microbiologiques et bactériologiques.

Sur quatre bactéries qui sont présentes, ou du moins dont on trouve habituellement les traces dans les huiles d’olive, pour notre huile d’olive, au cinquième degré (d’analyse), il n’y pas de traces de bactéries. C’est une huile  d’olive limpide et ultra-pure.

Il y a également un autre indice qui est dicté par le conseil oléicole international, c’est une norme internationale, qui est l’indice de peroxyde, qui doit être inférieure ou égal à 20, pour notre huile d’olive, nous sommes à un taux  de 0,9.

Ce qui reflète l’absence totale d’éléments étrangers dans l’huile d’olive, y compris l’eau, l’humidité, les feuilles d’olives,  la terre ou toute trace du noyau. Tout cela est absent.

Comment arrivez-vous à obtenir ces résultats ?

C’est tout un processus. Il faut bien travailler et chouchouter les oliviers. Nous sommes proches de nos oliviers. On utilise des techniques scientifiques et on est bien équipés. Il y a l’hygiène, aussi, qui est extrêmement importante.

Je suis très à cheval sur ça. Pour ce qui est de la cueillette, lorsque l’on a fait le matin, parfois dix minutes, vingt minutes ou une heure après maximum, le processus de trituration commence.

On ne laisse pas les olives pourrir ou s’exposer aux conditions climatiques et à la chaleur. Quand le processus commence, broyer, malaxer les olives, tout se fait à froid.

Nous avons un moulin qui n’est pas équipé de source de chaleur. C’est très important. Pour sortir  une huile riche en phénols, polyphénols et antioxydants naturels, il est absolument nécessaire qu’il n’y ait pas de source de chaleur.

Dans notre moulin, tout se fait à froid. On n’utilise pas de source de chaleur ni d’eau. Nous n’utilisons ni engrais, ni pesticide, ni fertilisant. Absolument aucun produit chimique depuis la plantation.

Comment se présente la récolte et la qualité cette année ?

C’est un très bon millésime cette année. On compte d’ailleurs participer à quelques compétitions à l’étranger. La récolte est plutôt bonne, que ce soit sur le rendement de manière générale, ou sur  le tonnage.

Par contre, en ce qui concerne le rendement fruit-huile, comme nous faisons la récolte de manière précoce, le rendement est un peu faible. Si on laissait les olives  et qu’on ne les récoltait pas jusqu’au mois de décembre, on pourrait avoir un rendement de 20%. Nous sommes à 7-8%. On préfère sacrifier les quantités au profit de la qualité.

Avez-vous été touchés par les incendies qui ont ravagé les forêts du pays l’été dernier. Dans certaines régions comme en Kabylie, des milliers d’oliviers sont partis en fumée…

Non, il n’y a pas eu d’incendies dans la région où nous sommes (commune de Benhar, Ain Oussara, Djelfa). Mais je n’ai pas les mots sur ce qui s’est passé en Kabylie.

Des oliviers centenaires sont partis en fumée. J’ai pris l’initiative d’envoyer des oliviers pour la reconstitution des terres. Ce sera des envois sur deux années. Le premier envoi se fera prochainement. Je vais envoyer quelque  quinze mille oliviers sur deux ans.

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