Victime d’une nouvelle campagne de dénigrement dans les médias internationaux, Imane Khelif est apparue souriante et confiante vendredi 6 juin, premier jour de l’Aïd-el-Adha 2025 en Algérie.
Après avoir renoncé à participer au tournoi de boxe d’Eindhoven (5-10 juin), la championne olympique algérienne s’est rendue le jour de la fête du sacrifice dans une maison de repos pour personnes âgées à Tiaret où elle a échangé avec une résidente.
La scène a été diffusée par l’athlète sur ses réseaux sociaux. La boxeuse de 25 ans, qui est originaire d’un petit village de cette wilaya des Hauts plateaux de l’ouest du pays, semble avoir le moral au beau fixe. Un message sans doute destiné à ses détracteurs.
La championne olympique algérienne de boxe féminine est à nouveau victime d’une nouvelle campagne de dénigrement sur son genre. Ses détracteurs sont sortis du bois la veille du tournoi de boxe d’Eindhoven (5-10 juin), obligeant la nouvelle fédération internationale de boxe à prendre une mesure inédite, vendredi 30 mai.
Elle a décidé de soumettre les boxeuses et les boxeurs à un test de dépistage du sexe. Dans la foulée, le rapport controversé que l’IBA (association internationale de boxe) a utilisé pour disqualifier Imane Khelif des championnats du monde de New Delhi en mars 2023 refait surface. Qui est derrière cette nouvelle campagne ?
Affaire Imane Khelif : un « complot » contre l’Algérie
Selon les informations recueillies par TSA auprès de sources crédibles, Imane Khelif est victime de l’acharnement d’anciens dirigeants du sport algérien en fuite à l’étranger et dont certains ont été condamnés pour corruption, d’autres poursuivis pour détournement de fonds publics. Aujourd’hui, ils cherchent à se venger, en dénigrant l’une des sportives les plus en vue du pays.
« Imane Khelif est victime d’un complot qui dépasse sa personne et qui touche toute l’Algérie », accuse un proche du dossier qui pointe du doigt des « personnes en fuite à l’étranger et qui cherchent à se venger ». Parmi eux, d’anciens hauts dirigeants du sport national qui alimentent cette campagne haineuse contre la championne algérienne. « Ils harcèlent la Fédération internationale de boxe pour prendre des mesures contre Imane Khelif », révèle notre source.
Imane Khelif a décidé de faire l’impasse sur le tournoi d’Eindhoven
Dans cette affaire, ce n’est pas seulement Imane Khelif qui est visée, mais l’Algérie et son système d’état civil. « Cela veut dire quoi ? Que tout le pays a triché en cachant le véritable genre d’Imane Khelif ? C’est complètement insensé », dénonce notre source.
Contacté par TSA ce samedi, Mustapha Berraf, ancien président du Comité olympique algérien et actuel président de l’association des comités olympiques africains.
« Les Algériens qui s’en prennent à Imane Khelif sont des personnes sans scrupules et sans aucun esprit de responsabilité qui cherchent à se venger et à ternir l’image de l’Algérie. Cette boxeuse est née femme, elle vit comme une femme. C’est la médecine qui le dit et le Comité international olympique a tranché sur son genre, et l’a autorisé à participer aux JO de Paris 2024 », affirme-t-il.
Mustapha Berraf assure qu’aucune menace ne pèse sur la participation de la championne algérienne aux JO de Los Angeles en 2028. « Il n’y aucune menace. Le CIO a tranché sur son cas, en l’autorisant à participer aux JO de Paris 2024. Il n’y aura pas de retour en arrière », explique-t-il.
Selon nos sources, Imane Khelif n’a pas été exclu du tournoi d’Eindhoven. C’est elle qui a décidé de ne pas participer.