De nombreux titres de la presse mondiale se sont empressés de reprendre les « révélations » d’un site sportif américain sur la boxeuse et championne algérienne Imane Khelif.
Le média 3 Wire sports a publié les résultats du test subi par l’athlète en 2023 et qui a servi de base à son exclusion des championnats du monde de la même année à New Delhi.
Une vérification effectuée par le journal français Libération a toutefois permis de démontrer que le média américain n’a rien révélé de ce que l’opinion publique ne connaissait pas déjà. Même les captures d’écran des extraits du rapport médical sont remises en cause. C’est simplement la campagne mondiale contre la championne olympique algérienne qui se poursuit par le mensonge et la manipulation.
Le journal français d’extrême-droite Le Journal du Dimanche (JDD) a tenté de donner aux "révélations" une ampleur qu’elles n’ont pas en évoquant un « séisme dans le monde de la boxe ».
Imane Khelif : un « séisme » qui n’en est pas un
La pseudo-révélation a été faite par le journaliste américain Alan Abrahamson, qui avait accusé le Comité international olympique (CIO) lors des JO de Paris d’être au courant depuis 2023 qu’Imane Khelif avait « un ADN d’homme ». Cette fois, il a publié une capture d’écran « difficilement authentifiable » et, sollicité par Libération, il a refusé de donner accès au document.
« Même à supposer que le rapport soit réel, il ne présente guère de révélation tonitruante », assure le journal français qui souligne que ce n’est pas la première fois que la teneur du test de 2023 est discutée publiquement.
L’IBA, l’association internationale de Boxe, avait abondamment communiqué sur l’exclusion de l’Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting des championnats du monde 2023.
Le monde entier savait que la décision a été prise suite à un test médical. Sauf qu’il reste un fait indéniable et c’est le plus important : le CIO a jugé les résultats du test « ponctuels » et « non légitimes », et a autorisé Imane Khelif à prendre part aux JO de Paris 2024 où elle a terminé sur la première marche du podium.
Imane Khelif devra, comme toutes les autres pugilistes, subir un test de sexe sur décision de World Boxing, la nouvelle fédération internationale chargée par le CIO d’organiser le tournoi de boxe aux JO 2028 de Los Angeles. Le test est destiné à déterminer le sexe à la naissance. N’ayant pas subi d’opération de changement de sexe, la championne algérienne n’aura donc rien à craindre.