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Importations de véhicules : où est le cahier des charges ?

Importations de véhicules : où est le cahier des charges ?

Le dossier de l’importation des véhicules neufs s’éternise. Annoncé officiellement pour fin janvier, le nouveau cahier des charges, régissant cette activité, n’est pas encore rendu public pour des raisons inconnues.

Au début du mois de décembre, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a ordonné une nouvelle révision du cahier des charges ainsi qu’une accélération du processus d’octroi des agréments aux concessionnaires automobiles.

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Aussitôt la parole présidentielle prononcée, le ministre de l’Industrie a, dans un entretien à la Télévision algérienne (ENTV) diffusé mercredi 8 décembre, réaffirmé que le cahier des charges devait être prêt fin janvier 2022.  Ahmed Zeghdar a assuré que la remise des agréments aura lieu aussitôt après.

Zeghdar a recadré son directeur des ressources humaines et des affaires juridiques qui avait avancé trois avant l’échéance de mars prochain. Mais le mois de janvier 2022 s’achève et aucune trace du cahier des charges fixant les conditions d’importation de véhicules neufs en Algérie.

Pourquoi ce retard ? Le ministre de l’Industrie ne s’est pas exprimé sur le sujet depuis un moment.

Interrogé, samedi 29 janvier, le président de l’Association de protection du consommateur (Apoce), Mustapha Zebdi, assure qu’il « n’a aucune idée » par rapport à l’état d’avancement de ce dossier.

« Aucune idée »

« Comme tous les citoyens, nous attendons la nouveauté avec impatience vu qu’il n’y a pas eu de nouveaux véhicules introduits sur le marché depuis 3 ans. Il est impératif que ce dossier soit réglé dans les plus brefs délais. Cela commence à faire long », a martelé M. Zebdi qui formule le vœu au nom de son organisation, de voir finaliser « un cahier de charges correct (…) et qu’on commence une réelle industrie de l’automobile ». Aussi, l’Apoce plaide pour la relance de l’importation « pour satisfaire les besoins des citoyens ».

Dans ses précédentes déclarations, le ministre de l’Industrie, a annoncé qu’une commission avait été installée pour revoir les conditions d’importation des véhicules en droite ligne avec les orientations du chef de l’Etat. Celles-ci ont été formulées suivant trois principes : la segmentation des activités d’importation par types de véhicules, la simplification des procédures et la levée des blocages.

Depuis 2020 et l’arrêt des usines d’assemblage de véhicules et l’incarcération de nombreux concessionnaires, aucun véhicule neuf n’a été importé. Résultat : le marché algérien connaît une très forte pression nourrie par une demande de plus en plus ascendante et une offre très inférieure aux attentes. Ce déséquilibre a provoqué un renchérissement inédit des prix des véhicules d’occasion. Ce dossier prend la forme d’un feuilleton sans fin.

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