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Initié en 2005, le projet de Maison de l’Algérie à Paris attend toujours

Initié en 2005, le projet de Maison de l’Algérie à Paris attend toujours

http://www.ciup.fr/maison-internationale/
Cité internationale universitaire de Paris

En mars 2005, la France et l’Algérie avaient conclu « une convention d’objectifs » prévoyant la construction d’une Maison de l’Algérie dans l’enceinte de la Cité internationale universitaire de Paris. Ce pavillon d’une capacité de 250 chambres et d’espaces culturels devait accueillir ses premiers résidents fin 2008. Mais presque dix ans plus tard, il n’a toujours pas vu le jour.

« La Maison de l’Algérie aura pour objet de permettre à des étudiants, enseignants ou chercheurs, artistes ou sportifs algériens de haut niveau de trouver un hébergement à la Cité internationale universitaire de Paris et de bénéficier de tous les avantages qu’ils peuvent retirer d’un séjour dans cette institution », détaillait la feuille de route du projet signé en 2005 entre la cité internationale universitaire de Paris, le recteur de l’Académie de Paris et l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Ghoualmi.

En application du principe de « mixité internationale » voulue par les fondateurs de la Cité (qui accueille près de 12.000 résidents de 140 nationalités chaque année), il était prévu que 50% des étudiants algériens soient logés dans d’autres maisons de la Cité, laissant ainsi des chambres disponibles pour des étudiants de nationalités différentes.

Un projet à 23 millions d’euros financé par l’Algérie 

Cette maison de l’Algérie devait également « coordonner les initiatives existantes dans le domaine de la collaboration universitaire franco-algérienne ». La convention d’objectifs précisait en 2005 que le financement serait assuré principalement par l’Algérie puis par des financements publics français complémentaires. À l’époque, le montant global de l’opération était estimé à 23 millions d’euros.

En 2017, alors que d’autres projets ont été annoncés comme la création d’une Fondation de la Chine ou d’un second pavillon tunisien, celui de la Maison d’Algérie est au point mort.

Contacté par TSA, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche français nous renvoie vers la cité internationale universitaire pour obtenir des précisions sur l’avancement de cette initiative.

« Il n’y a pas de projet de Maison de l’Algérie actuellement. Les autorités algériennes ont interrompu le concours d’architectes en cours et n’ont plus donné suite à ce projet », indique la Cité internationale universitaire de Paris. « Nous continuons de penser que l’Algérie a toute sa place à la cité », prend le soin de préciser la fondation.

De son côté, l’ambassade d’Algérie en France n’a pas donné suite à notre demande de précisions sur ce dossier. Cette convention devait marquer « une nouvelle étape dans le renforcement de la coopération universitaire entre la France et l’Algérie », pouvait-on lire dans le communiqué de presse en date du 22 mars 2005.

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