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Jil Jadid appelle à l’élection en « urgence » d’un président de la République

Jil Jadid appelle à l’élection en « urgence » d’un président de la République

Le parti Jil Jadid a appelé, ce dimanche, à l’élection en « urgence » d’un nouveau président de la République en raison de l’incapacité « physique » et orale du président Bouteflika à diriger le pays, constat que les derniers événements ont démontré.

« Considérant l’urgence de la situation, l’actuel Président de la République aurait dû consentir à provoquer des élections anticipées. Malheureusement, il n’est pas homme à considérer l’intérêt du pays. Le 4e mandat en est la preuve. Il ne reste plus que la mise en œuvre de l’article 102 de la Constitution pour débloquer la situation », écrit Jil Jadid dans un communiqué rendu public et signé par son président, Sofiane Djilali.

Selon lui, la mise en application de cette disposition aurait dû être appliquée en 2013, dans la foulée de l’hospitalisation du président Bouteflika suite à un AVC, mais empêchée par la « nature du système politique et la mainmise du Président et son entourage sur les rouages de l’ensemble des institutions ».

Et désormais, il appartient au peule de réclamer cette application suggère-t-il. « Ce n’est pas un défaut des dispositions constitutionnelles qui est à l’origine du blocage mais l’entêtement d’une caste au pouvoir qui se considère comme la propriétaire de l’Algérie réduite au sort d’un butin de guerre. Aujourd’hui, seul le peuple, en théorie, souverain, mais en pratique, asservi, par le régime, qui est en devoir moral de reprendre son destin en main. C’est l’avenir de la nation qui est en jeu. C’est au peuple d’exiger l’application de l’article 102. Dans cette optique, Jil Jadid assumera ses responsabilités », soutient le parti.

Cependant, il considère que le départ de Bouteflika n’est qu’un début de la solution car la situation exige de profondes réformes pour aller à une deuxième République. « Le départ de M. Bouteflika sera le début d’une solution, pas la solution », dit-il, soulignant que « quel que soit le futur Président élu, il aura à assumer de véritables réformes de fond lors d’un mandat qui devrait être voué à la transition du système actuel vers l’édification d’un véritable État de droit ».

« Considérant le délabrement général des institutions actuelles et des outils juridiques en cours, le Président élu devra engager en premier lieu, un processus constituant, sous forme d’un large dialogue avec la classe politique et la société civile, et qui serait couronné par l’institution pour une durée de 6 à 12 mois, d’une conférence nationale dont l’objet serait une nouvelle Constitution consensuelle. Le peuple serait alors appelé à un référendum pour son adoption et donner ainsi les premières fondations à une deuxième République », détaille Sofiane Djilali

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