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Kamel Daoud répond à Rachid Boudjedra et porte plainte

Kamel Daoud répond à Rachid Boudjedra et porte plainte

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Kamal Daoud a répondu ce matin aux propos de Rachid Boudjedra contenus dans son dernier livre « Les contrebandiers de l’Histoire » dans lequel il l’accuse notamment d’avoir appartenu au GIA. L’auteur a aussi annoncé, dans sa lettre publiée par nos confrères du Huffpost Algérie avoir porté plainte contre Rachid Boudjedra et son éditeur. « Une plainte a été déposée contre cet écrivain et contre son éditeur pour exiger réparation et excuses publiques », annonce-t-il.

Daoud explique sa plainte par la gravité des propos tenus par Boudjedra dans son dernier essai. « Mais cette fois il s’agit d’une diffamation grave, d’une insulte à ma personne, au père et au fils que je suis, à la mémoire blessée de ma génération : lire dans un ouvrage publié que j’ai été membre du GIA, d’un groupe d’assassins qui a marqué au sang notre souvenir et nos corps, m’est intolérable. Insupportable parce qu’il s’agit d’un groupe d’assassins, parce que cela nous a coûtés une décennie de massacres, parce que beaucoup ont été victimes de ces meurtriers », écrit l’auteur de Meursault, contre-enquête.

Boudjedra écrit dans son essai « Les contrebandiers de l’Histoire » : « Après la parution du roman de Kamel Daoud qui nous fait son coup du Camus plus algérien que n’importe quel algérien et grand ami des Arabes ; et après son passage à l’émission de France 2 « On est pas couché » dirigé par Laurent Ruquier et où il a déclaré son admiration pour Albert Camus et son indifférence pour les Palestiniens, les Arabes et les musulmans, lui qui a été très jeune membre du GIA ! ».

Daoud réfute l’accusation d’avoir appartenu au Groupe Armé Islamique en rappelant : « Durant les années du GIA, j’étais journaliste, exerçant ce métier qui a payé de ses martyrs sa vocation. Je n’avais pas un couteau, mais un stylo ».

L’éditeur de Boudjedra, visé par la plainte, est la maison d’éditions Frantz Fanon, domiciliée à Tizi-Ouzou. Il avait déjà publié l’essai critique d’Ahmed Bensaada, « Cologne, contre-enquête », analysant le parcours de journaliste et d’écrivain de Daoud. L’essai avait suscité lors de sa publication une vive polémique impliquant des écrivains et journalistes algériens.

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