Zahia Ziouani est une cheffe d’orchestre affirmée et reconnue en France et dans le monde. C’est notamment elle qui a dirigé l’orchestre de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris en août 2024. La franco-algérienne n’a pas oublié ce que l’Algérie a fait pour elle au début de sa carrière.
Zahia Ziouani est née à Paris en 1978 de parents algériens. Le 11 août dernier, elle est devenue la première femme à diriger son propre orchestre lors d’une cérémonie de Jeux olympiques 2024. Dans un Stade de France plein à craquer et des millions de téléspectateurs, elle a dirigé les 70 musiciens de l’orchestre Divertimento qu’elle a fondé à l’âge de 20 ans.
Avant d’en arriver là, elle a dû travailler dur, en France et à l’étranger. Elle a notamment dirigé l’Orchestre national d’Algérie dans le cadre de l’évènement « Alger, capitale de la culture arabe », en 2007. Elle a aussi travaillé en Egypte, en Tunisie, au Mexique, en Pologne, en Bosnie…
La cheffe d’orchestre Zahia Ziouani n’oublie pas ce que l’Algérie a fait pour elle
Mais l’expérience algérienne l’a marquée plus que les autres. Elle reconnaît qu’elle doit beaucoup à l’Algérie. « Mes premières expériences en Algérie m’ont vraiment aidé à construire la cheffe d’orchestre que je suis aujourd’hui », dit-elle sans ambages dans un entretien à « plus213_podcast » diffusé sur Instagram.
Au passage, elle tord le cou aux clichés à propos de la place de la femme en Algérie.
Même si cela, souligne-t-elle, peut paraître « complètement surprenant parce que parfois on a beaucoup de préjugés sur la façon dont les femmes sont vues et la place qu’on leur donne dans les pays du monde arabe ». « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas encore du chemin à faire, il y a des progrès évidemment énormes dans plein de sujets », ajoute-t-elle à propos de l’Algérie.
Bien qu’elle ait travaillé un peu partout dans le monde, Zahia Ziouani insiste sur le fait que son passage en Algérie a été pour beaucoup dans ses succès ultérieurs. « L’Algérie a été le pays qui m’a le mieux accueillie, qui m’a aussi donné des opportunités de faire des projets très importants », reconnaît-elle.
« Aujourd’hui, dans le monde, il y a très peu d’orchestres nationaux qui pourraient confier leur direction à une femme. Ça s’est fait avec moi et ça s’est fait en Algérie », conclut la cheffe d’orchestre.
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