Le FLN a renoué début septembre dernier avec ses vieux démons lorsque des militants se sont donné en spectacle au siège du parti à Hydra par un autre épisode de ces batailles rangées.

En cause, des dizaines de militants qui ont déferlé sur le siège national de l’ex-parti unique à Hydra, pour « destituer » le secrétaire général Abou El Fadhl Baadji.

Des échanges de coups et une anarchie indescriptible avait régné pendant toute la matinée. À la suite de cet épisode, la justice a décidé de sévir contre les meneurs de la fronde, suite à une plainte de la direction du parti.

Lundi, le procureur de la République près le tribunal de Bir-Mourad Rais (Alger) a placé sous mandat de dépôt l’ancien député et Mouhafedh FLN à Blida, Mohamed Issad, et a mis sous contrôle judiciaire d’autres membres du  comité central, a rapporté le quotidien El Khabar ce mercredi.

 « D’autres militants seront entendus au fur et à mesure », note la source qui décrit un climat de « pourrissement » au sein du FLN.

« Le parti est au bord de l’implosion. Le comité central a été vidé d’une bonne partie de ses membres », prévient-elle.   « Ce qui se passe au FLN est inédit », peste le parlementaire qui assure avoir pris ses distances avec le parti, mais il n’en reste pas moins préoccupé par l’état actuel du FLN.

« Le FLN est au bord de l’implosion »

« Le recours à la justice n’est pas l’idéal. Il aurait été plus censé de régler les problèmes du parti en interne », ajoute la même source qui s’interroge si la justice « va faire preuve de la même promptitude à l’égard de la plainte déposée par les opposants à Baadji qui, jusqu’à l’heure, n’a pas été convoqué ».

Notre interlocuteur signale en outre que des sénateurs figurent parmi les personnes qui ont porté plainte contre le SG du FLN. « La justice ira-t-elle jusqu’à demander la levée de leur immunité parlementaire pour les entendre dans cette affaire ? », se demande-t-il.     

L’ex Mouhafedh de Blida a conduit le groupe de militants frondeurs qui se sont lancé à l’assaut du siège du vieux parti à Hydra, après le refus du ministère de l’Intérieur d’accorder l’autorisation pour la tenue d’une réunion du comité central en vue de désigner une nouvelle direction.

En juin dernier, des militants contestant la légitimité de Baadji se réunissaient à Blida pour constituer un mouvement de redressement appelé la coordination nationale pour la sauvegarde du FLN, dont la tête de pont n’est autre que Mohamed Issad.