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La Grande mosquée de Paris accuse le gouvernement français de discrimination et menace

La Grande mosquée de Paris accuse le gouvernement français de discrimination et menace

La Grande mosquée de Paris a annoncé ce mardi la possibilité de faire appel aux tribunaux afin de dénoncer la « discrimination » dont ferait preuve, selon elle, le gouvernement français à l’égard du culte musulman. La représentation musulmane dénonce notamment la possibilité envisagée par le gouvernement français d’avancer la fin des interdictions de cérémonies religieuses pour accommoder la Pentecôte.

« La Grande mosquée de Paris a annoncé, au lendemain de la présentation du « plan de déconfinement » par le Premier ministre, alors que le Ramadan venait de débuter, l’annulation de la prière de l’Aïd prévue probablement le 24 mai. Cette décision fut prise après que les pouvoirs publics eurent décidé d’interdire la tenue de toute cérémonie religieuse avant le 2 juin 2020 », écrit-elle dans un communiqué.

« Si nous tenons à exprimer aujourd’hui notre stupéfaction et notre déception, c’est en raison de revirements inexpliqués par l’exécutif, qui annonce l’éventualité de célébration d’offices religieux au sein des lieux de culte avant la date prévue, soit dès le 29 mai, pour permettre l’organisation de cérémonies religieuses liées aux fêtes juive et chrétienne de la Pentecôte », affirme la Grande mosquée de Paris (GMP), qui estime que cette décision « ne sert ni la République, ni la société, ni le combat contre la pandémie », ajoute le communiqué.

« Cette décision qui se dessine installerait de fait une inégalité entre les citoyens. Les musulmans ne comprendraient pas cette mesure inique du « deux poids deux mesures », la fête de l’Aïd n’étant séparée de la Pentecôte juive et chrétienne que de quatre jours », déplore la GMP.

« Par conséquent, si cette « dérogation » venait à être accordée aux autres communautés religieuses à compter du 29 mai 2020, ce qui de facto exclurait la communauté musulmane, la GMP demandera instamment aux pouvoirs publics de fixer le 24 mai comme date de reprise de célébration des cérémonies religieuses pour tous les lieux de culte sans exclusion », indique la GMP.

« A défaut, la Grande Mosquée de Paris se verra malheureusement dans l’obligation d’user de tous les moyens légaux pour défendre les intérêts moraux des musulmans de France. Elle étudiera notamment la possibilité d’une saisine des juridictions compétentes pour dénoncer un fait grave de discrimination manifeste », menace la Grande mosquée dans le communiqué signé par son recteur, Chemseddine Hafiz.

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