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L’Algérie n’ira pas au Qatar : scénario dramatique à Blida

L’Algérie n’ira pas au Qatar : scénario dramatique à Blida

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Les Algériens se sont un peu trop vite vus au Qatar après la victoire ramenée du Cameroun vendredi dernier, pour le compte de la manche aller des barrages africains des éliminatoires du Mondial 2022. Mais un terrible scénario les attendait.

Pour le match retour disputé ce mardi soir à Blida, Djamel Belmadi a reconduit presque le même onze qui a joué à Japoma.

Le seul changement est l’incorporation d’entrée de Youcef Attal, à cause de la suspension de Ramy Bensebaini. Les Algériens entament la rencontre sur les chapeaux de roue. Ils obtiennent un corner dès la 2’, mais Slimani ne le reprend pas correctement.

Puis c’est Benayada qui fait un long centre dans la surface mais ne trouve personne à la réception. Peu avant le quart d’heure de jeu, Mahrez tente l’une de ses frappes enroulées à l’entrée de la surface, sans succès.

Dans la foulée, Atal oblige Onana à sortir tout son talent. Malgré le onze défensif aligné par Belmadi, la domination est algérienne et les Camerounais n’ont d’autre solution que de procéder par de longs ballons.

Et ce n’est pas une mauvaise idée. Dès la 20’, ils se feront dangereux à plusieurs reprises. A la 22’, Chopou-Moting profite d’une mauvaise sortie de M’bolhi et met la balle au fond des filets. Le public du stade Tchaker n’en revient pas.

Tout est à refaire pour les Verts. Loin de se décourager, les coéquipiers de Riyad Mahrez maintiennent la cadence. Ils dominent et multiplient les occasions, en vain.

A la demi-heure de jeu, Belaili, bien servi par Slimani, rate un but fait et l’égalisation. A la 37’, le même Belaili s’écroule dans la surface mais le VAR, utilisé pour la première fois en Algérie, ne donne rien.

La mi-temps est sifflée sur cette petite avance des Lions indomptables, mais les Verts n’ont pas démérité. Ils ont dominé et bien joué mais il leur a manqué plus de présence dans la surface.

Plusieurs centres et corners n’ont trouvé personne à la réception. Quant au but encaissé, il l’a été sur une erreur individuelle d’un élément irréprochable jusque-là. Si cette domination donnait de l’espoir pour la suite de la rencontre, elle réveillait en revanche le souvenir de la dernière CAN que les Algériens ont quittée dès le premier tour à cause de leur inefficacité.

A la reprise, les deux équipes rentrent avec la même composante. La physionomie du match aussi ne change pas. Les Algériens sont à l’attaque.

A la 49’, Slimani pousse dans les filets un ballon mal renvoyé par Onana mais le hors-jeu était évident. Mahrez tire ensuite en puissance mais le gardien camerounais met en corner des deux poings.

Le corner est exécuté et la balle trouve la tête de Bedrane, très bien placé mais le défenseur algérien manque de précision. Le public continue de pousser et donne des ailes aux joueurs. On a parfois l’impression que ce score élimine l’Algérie tant cette dernière domine et le Cameroun refuse de jouer.

La possession dépasse désormais les 60% en faveur des Verts. Les Camerounais cherchent la prolongation. La preuve ? Lorsque l’auteur du but sort sur blessure à l’heure de jeu, c’est un défenseur, Tolo, qui le remplace.

Le public et sans doute même les joueurs n’ont pas de doute que la défense Camerounaise finira par céder mais c’est le contraire qui a failli se produire à la 67’ lorsque M’bolhi repousse deux frappes coup sur coup de Tayamba.

Le coaching de Belmadi a failli être parfait

C’est maintenant à Djamel Belmadi de jouer. Les nouveaux et les revenants qu’il a inclus dans sa liste, c’est pour ce genre de situation. Mais il préfère temporiser et ça se comprend. D’abord son équipe joue bien et puis il y a la possibilité d’une prolongation. Le premier changement, il le fait à la 75’. Bendebka, auteur d’une excellente entrée au match aller, remplace Zerrouki.

Dans les dernières minutes, Mahrez puis Slimani tentent de débloquer la situation, sans succès. Ces nombreux tirs de loin du joueur de Manchester City traduisent l’absence de solutions pour les Algériens malgré une nette domination. Sur l’ensemble du temps réglementaire, la possession était de plus de 62% en leur faveur et ils ont cadré 8 tirs contre la moitié pour l’adversaire.

La prolongation commence par une énorme occasion pour Slimani qui frappe de la tête à côté. Belmadi effectue son deuxième changement, incorporant Ahmed Touba à la place de Youcef Atal. Une minute après, à la 98′ précisément, le miracle s’est presque produit. Presque, car le but de Slimani, sur une passe de Touba, est refusé pour une faute de main. Le même Slimani passe à côté de l’égalisation jute avant la première partie de la prolongation.

A la reprise, Ghezzal entre à la place de Belaili. Les Algériens sont toujours d’attaque, avec cette belle frappe de Bennacer, repoussée par Onana.

A deux minutes de la fin, alors que l’on se dirigeait droit vers les tirs au but,  Ahmed Touba, à la réception d’un corner, ne laisse cette fois aucune chance à Onana. Quel coaching de Belmadi !

On a cru à la délivrance mais il était écrit que tout serait contre l’Algérie ce soir. Alors que tout semblait terminé, 4 longues minutes après la fin du temps réglementaire de la prolongation, ce diable d’Ekambi surgit d’on ne sait où, profite d’une incompréhensible passivité de la défense algérienne et marque.

Un scénario incroyable, cruel, injuste. Franchement, cette équipe d’Algérie ne mérite pas ça. Son incroyable épopée entamée il y a plus de trois ans se termine de la plus dramatique des manières.

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