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L’armée règle ses comptes avec « les chantres de la fitna »

L’armée règle ses comptes avec « les chantres de la fitna »

La revue El Djeich de l’Armée nationale populaire a publié dans son édition de mai un article commentaire réglant ses comptes avec des parties non identifiées accusées de revendiquer « une démocratie taillée à la mesure de leurs ambitions qui les ferait parvenir au sommet du pouvoir sans passer par la sanction des urnes ».

« Étrange est le cas de certains politiciens, analystes et mêmes journalistes qui accusent ceux qui ne partagent pas leur avis des criminels et des traîtres, tout en tressant des lauriers à ceux qui se rangent à leur politique et à leurs idées », affirme de go l’article. « Surfant sur la vague du hirak, ils se déclarent l’émanation du peuple, vivant sa réalité quotidienne, subissant ses souffrances, partageant ses espoirs et prêts à tous les sacrifices pour le triomphe de sa cause », ajoute l’article, intitulé « L’Algérie est entre des mains sûres ».

« Ils s’autoproclament les chantres de la liberté, mais de quelle liberté s’agit-il ? Celle qui consiste à agresser autrui, à attenter à son honneur ? Ils revendiquent une démocratie taillée à la mesure de leurs ambitions qui les ferait parvenir au sommet du pouvoir sans passer par la sanction des urnes, tant ils se considèrent comme l’élite et faisant partie de l’oligarchie alors que tous les autres ne sont que la plèbe », dénonce l’article d’El Djeich.

« Les accusations n’ont pas touché uniquement la justice, elles se sont étendues à l’institution de l’Armée nationale populaire et son Commandement par le biais de lectures erronées, d’affirmations tendancieuses et faits travestis, véhiculant ainsi des idées fausses en prétendant que l’ANP a trahi ses engagements, qu’il n’est pas dans son intention d’accompagner le peuple que le contraire serait la vérité », affirme l’article.

« Des partis nourris d’idéologies dépassées, dont la gestion a été héritée par des leaders (zouâma) qui ne bougent que sur ordre de leurs parrains et ne prononcent que sous la dictée de leurs mentors qui, il n’y a pas si longtemps, étaient des marionnettes manipulées par d’anciens responsables ayant tenté de faire de l’Algérie un terrain d’expériences pour semer le chaos, la dispersion et la division », dénonce El Djeich.

« Ces marionnettes et ces jouets attaquent aujourd’hui l’institution ANP, jettent la suspicion sur ses intentions et lui demandent de se retirer de la scène politique, comme si l’ANP et son Commandement lorgnaient du côté du palais d’El Mouradia ou de l’avenue Zighoud Youcef ! », ironise l’article signé par « Ghedjati », présumément Ghedjati Mohamed Réda, chef de service communication et relations avec les médias.

« Mais le peuple algérien n’est pas aussi dupe ni aussi immature qu’ils le pensent. C’est un peuple conscient et éveillé, qui sait distinguer le bon grain de l’ivraie, entre…vérité et mensonge », affirme l’article commentaire. « Celui qui douterait encore du lien étroit et sincère entre le peuple et son armée n’a qu’à descendre dans la rue pour y lire les slogans brandis par le Hirak populaire et entendre les millions de manifestants scandant ‘’Chaâb-djeïch, khaoua khaoua’’ », ajoute l’article.

« N’est-il pas temps pour les chantres de la Fitna de se taire et de laisser le peuple décider de son destin par lui-même, sans intermédiaire ni intervention extérieure ? N’est-il pas temps pour les hiboux de cesser leurs hululements et de laisser l’ANP accompagner le peuple vers des rivages sûrs et sécurisés ? », conclut El Djeich.

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