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L’arrestation de la fille du fondateur de Huawei fait craindre de nouvelles tensions entre les États-Unis et la Chine

L’arrestation de la fille du fondateur de Huawei fait craindre de nouvelles tensions entre les États-Unis et la Chine

Les marchés financiers internationaux ont piqué du nez ce jeudi après l’annonce de l’arrestation au Canada de Meng Wenzhou, directrice financière et vice-présidente du géant chinois des télécommunications Huawei. Les marchés redoutent de nouvelles tensions entre Pékin et Washington.

Fille du fondateur de Huawei et numéro 2 de la compagnie, Meng Wenzhou (41 ans) a été arrêtée le 1er décembre à Vancouver au Canada, à la demande des États-Unis. Ces derniers soupçonnent la haute responsable d’avoir tenté de contourner les sanctions imposées par les États-Unis à l’Iran, et ont lancé une procédure d’extradition à son encontre. Une enquête du département de la Justice américain pour déterminer si Huawei avait enfreint l’embargo américain contre l’Iran serait ouverte depuis au moins 2016.

Selon Huawei, Meng fait face à des « accusations non précisées » par la justice de New York alors qu’elle était en correspondance entre deux avions à Vancouver. « L’entreprise a reçu très peu d’informations concernant les accusations et n’est au courant d’aucun délit commis par Mme Meng », affirme le géant chinois dans un communiqué cité par le Monde.

L’arrestation de la fille de Ren Zhengfei, fondateur du groupe Huawei et l’un des barons du capitalisme chinois, intervient dans un contexte de tensions accrues ces derniers mois entre les États-Unis et la Chine ayant mené à une guerre commerciale entre les deux pays.

Les autorités chinoises ont d’ailleurs dénoncé l’arrestation de Meng Wenzhou. « La partie chinoise s’oppose fermement et proteste vigoureusement contre de telles actions qui portent une grave atteinte aux droits humains de la victime », a déclaré l’ambassade de Chine au Canada, demandant en outre la libération immédiate de la haute responsable du groupe.

Huwaei est la cible de la foudre de l’administration Trump, qui fait pression depuis plusieurs mois sur leurs alliés pour leur demander de ne pas acheter d’équipements auprès du géant chinois, soupçonné d’espionnage au profit de la Chine.

Le Britannique BT a annoncé dans ce contexte qu’il retirait tous les produits de Huwaei équipant ses cœurs de réseaux 3G et 4G. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont annoncé qu’elles feraient de même pour des raisons de sécurité nationale. Huwaei est l’un des partenaires privilégiés par l’Algérie dans le secteur des télécommunications.

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