search-form-close
Le dinar en baisse dans les cotations officielles, en hausse sur le marché parallèle

Le dinar en baisse dans les cotations officielles, en hausse sur le marché parallèle

Il est encore tôt pour savoir si la baisse va se poursuivre et se transformer en dépréciation, mais la semaine dernière a été marquée par une baisse du dinar à la fois face au dollar et face à l’euro, les deux principales devises utilisées par l’Algérie dans ses transactions commerciales internationales.

Entre lundi et vendredi derniers, l’euro est ainsi passé de 132,50 à 136,56 dinars dans les cotations officielles de la Banque d’Algérie (valables uniquement pour les opérations commerciales avec l’étranger), soit une hausse de 4,06 dinars. Dans le même temps, le dollar est passé de 122,89 à 124,08, soit une hausse de 1,19 dinar. Le billet vert inscrit ainsi un nouveau record face à la monnaie algérienne. Depuis le début de l’année, le dollar est passé de 119,20 à 124,08 dinars.

Si la hausse du dollar peut s’expliquer par la vigueur du billet vert face à l’ensemble des devises, dont l’euro (+4,18% la semaine dernière) dans un contexte d’inquiétudes liées au coronavirus, celle de l’euro face au dinar ne peut s’expliquer que par une volonté de dépréciation de la monnaie nationale dans un contexte de crise économique sans précédent, avec une forte baisse des prix du pétrole (le Brent a clôturé vendredi à 25,03 dollars) et de l’activité économique.

Une dépréciation du dinar par rapport au dollar permettra d’augmenter mécaniquement les recettes en hydrocarbures libellées en monnaie nationale et donc d’améliorer la fiscalité. Une hausse de l’euro devrait aider à réduire les importations en les rendant plus chères. Le gouvernement a annoncé la semaine dernière son intention de faire baisser les achats à l’étranger à 31 milliards de dollars en 2020.

Paradoxalement, cette baisse ne profite pas au marché parallèle, touché de plein fouet par la crise du coronavirus. Selon le site spécialisé promos-algerie.com, l’euro est tombé à 183 dinars mais les acheteurs ne se bousculent pas.

« Malgré une forte baisse dans les propositions de vente (l’euro est proposé à 183 dinars), il n’y a presque plus de demande sur le marché noir. « Le marché est à l’arrêt. Tout est bloqué », confirme un cambiste. Du coup, même les cambistes préfèrent attendre. Un marché virtuel se crée donc sur les réseaux sociaux, où la négociation de prix se fait avec les vendeurs. Ce qui rend difficile d’avoir un prix fixe », écrit Promos Algérie.

  • Les derniers articles

close