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Le FFS dénonce « l’immobilisme destructeur » du pouvoir

Le FFS dénonce « l’immobilisme destructeur » du pouvoir

Le Front des forces socialistes (FFS) hausse le ton à l’égard du pouvoir. Le plus vieux parti d’opposition d’Algérie a dénoncé ce mardi 23 février à l’occasion du 2e anniversaire du déclenchement du Hirak « l’immobilisme destructeur » du pouvoir.

« Au moment où la situation socioéconomique et le mode de vie des pans entiers de la société algérienne se dégradent dangereusement et deviennent insupportables pour le plus grand nombre, le régime se cantonne dans un immobilisme destructeur qui pousse à la révolte alors qu’une telle situation exige des actions fortes notamment sur le plan politique », dénonce le FFS dans un communiqué à l’occasion du deuxième anniversaire du début du mouvement de contestation du Hirak le 22 février 2019.

« Cette révolution historique en ébullition, qui continue à vivre dans les cœurs et les esprits de l’écrasante majorité de notre peuple, malgré la pandémie du Covid 19, qui l’astreint au confinement, risque à tout moment de reprendre avec plus de détermination et d’intransigeance si le pouvoir continue d’ignorer ses préoccupations et à ses attentes », affirme le parti fondé par le défunt Hocine Aït Ahmed.

Pour le FFS, « cette ignorance, qui frise le mépris de la volonté populaire, se manifeste par le renforcement du dispositif répressif, l’instrumentalisation de certains médias, et le rejet systématique de toutes les initiatives politiques de sortie de crise, qui proposent des solutions concrètes et consensuelles pour désamorcer ce contexte particulièrement explosif », déplore le parti.

« Fidèle à ses valeurs historiques, fondamentalement puisées des principes de la glorieuse guerre de libération nationale et de la plateforme de la Soummam, le FFS réaffirme son attachement à une sortie de crise basée sur un dialogue responsable », réitère le FFS, ajoutant que « le contexte politique national actuel ne peut plus supporter d’autres dérives autoritaires et d’autres échecs. Notre pays et notre peuple méritent de prétendre légitimement, à un destin politique et socioéconomique stable et prospère », estime le parti.

« Le FFS somme les tenants du pouvoir à s’engager sérieusement, pour l’intérêt suprême de la nation, dans un élan patriotique de changement pacifique de l’ordre établi. Cet engagement devra être illustré par une volonté politique de créer un climat de détente et de confiance en faveur de ce changement », préconise le parti.

« Faisons ensemble du deuxième anniversaire de la révolution populaire du 22 février, une étape décisive et primordiale pour la satisfaction des attentes populaires et jeter les bases d’une Deuxième République », conclut le FFS, dont une délégation conduite par son premier secrétaire Youcef Aouchiche a été reçue dimanche 14 février par le président Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre du dialogue politique initié par le chef de l’Etat, au lendemain de son retour d’Allemagne, où il a subi une opération chirurgicale.

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