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Le FFS dresse un tableau noir de la situation en Algérie

Le FFS dresse un tableau noir de la situation en Algérie

Le membre de l’Instance présidentielle du Front des Forces socialistes (FFS), Hakim Belahcel, a dressé un tableau noir de la situation du pays, dans un discours prononcé à l’ouverture d’une session ordinaire du conseil national, ce samedi 24 avril au siège national du parti à Alger.

« En vérité le pays est quasiment en faillite », résume Belahcel, avant d’égrener les dysfonctionnements et tensions qui lui font faire un tel constat, dont « les grèves et les mouvements sociaux », « le manque de liquidités au niveau de la poste, les coupures d’eau récurrentes, les pénuries de produits de base ».

Le responsable du FFS se dit en droit de s’interroger sur « la compétence des gouvernants actuels à diriger le pays », qui ont échoué, selon lui, à « juguler l’inflation, à stabiliser la monnaie nationale et à sauvegarder l’emploi et le pouvoir d’achat des citoyens ».

« Le pire de tout cela est de cacher à nos compatriotes la réalité des hypothèques qui pèsent à terme sur leur existence et celle de leurs familles », estime Hakim Belahcel, citant les « réserves de change qui s’épuisent » et « un secteur des hydrocarbures mal exploité ».

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 Les manifestations du Hirak de « plus en plus imposantes »

Évoquant la situation politique, Belhacel souligne que les manifestations du Hirak « sont de plus en plus imposantes et impliquent toutes les franges de la société à l’échelle nationale », mais déplore le fait que « malheureusement certains cercles malveillants d’ici ou d’ailleurs, aspirent toujours à détourner ce soulèvement révolutionnaire de sa vocation pacifique et patriotique en lui instillant des desseins extrémistes malveillants, destructeurs de l’unité du mouvement ».

« Comme il existe aussi, ajoute-t-il, des tendances lourdes au sein du pouvoir et de ses clientèles, qui s’ingénient à diaboliser et à stigmatiser ce soulèvement populaire pour maintenir l’ordre établi. »

Concernant les élections législatives du 12 juin prochain, Belahcel prévoit une autre forte abstention. « Le FFS sait que le peuple algérien dans sa majorité n’ira pas voter lors de ce scrutin. Il a alerté les décideurs sur les risques majeurs qui résulteraient du maintien de ces élections alors que les conditions ne sont pas réunies », dit-il.

Cela en renouvelant l’appel pour l’ouverture d’un dialogue national inclusif et responsable pour sortir le pays de la crise.

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