Le FFS a lancé ce vendredi 2 juin une nouvelle initiative politique « sans exclusive » pour « prémunir » l’Algérie d’un « nouveau cycle d’affrontement interne ».
Dans un discours prononcé à l’occasion de la tenue de la session ordinaire du Conseil national ce vendredi 2 juin, son premier secrétaire national Youcef Aouchiche invite « l’ensemble » des partis à des « consultations en vue d’un Pacte historique pour le parachèvement du projet national. »
« Cette initiative politique se veut sans exclusive et au-delà des clivages idéologiques », a dit Youcef Aouchiche.
Le FFS précise que cette initiative s’adresse à toutes les forces politiques à la « fois engagées dans la défense de l’Etat de droit, des libertés, de la justice sociale et intransigeante quand il s’agit de s’opposer fermement aux velléités, internes ou externes, de porter atteinte, sous quelques prétextes que ce soit, à l’intégrité et l’unité du pays, à l’Etat et ses institutions. » Pour le FFS, la « principale ligne de démarcation est entre forces patriotiques et cercles antinationaux. »
Avant de dévoiler cette nouvelle initiative, le chef du FFS a rappelé que la révolte populaire de février 2019 est la « conséquence de l’obstination du pouvoir à poursuivre une voie antinationale en consacrant le règne sans partage d’une caste d’oligarques en passe de capter les richesses du pays à leur profit et au profit des intérêts extérieurs. »
L’« Algérie nouvelle » risque d’être spectaculairement rattrapée par l’ « ancienne »
Pour lui, ce « formidable élan populaire » a été « dévoyé et vidé de sa substance politique par l’action combinée des cercles compradores, de groupuscules extrémistes de tous bords et d’activistes radicaux et populistes ne doit pourtant pas conduire les autorités du pays à se méprendre sur sa portée historique. »
« Si le peuple algérien a tourné le dos aux aventuriers et aux stratèges du chaos, il n’a pas pour autant abdiquer ses exigences d’un nouvel ordre politique, plus juste et plus démocratique », analyse le premier secrétaire national du FFS qui estime que le « statuquo actuel devient intenable et porteur de lourds périls. »
Le patron du FFS ajoute que le « chômage, harga, délinquance, consommation de stupéfiants, charlatanisme religieux…, » constituent le « terreau favorable à toutes les manipulations externes et internes visant à semer le désespoir et préparer les conditions des futures révoltes sociales sur le mode actualisé des « printemps arabes » ou des « révolutions colorées ».
Pour lui, les dirigeants du pays commettent en effet une « erreur stratégique en pensant que concéder des espaces de liberté ferait le jeu de la subversion anti-étatique. »
« L’attitude des gouvernants relève d’un incroyable paradoxe. N’est-ce pas la mise sous scellés de la vie politique qui nourrit précisément l’action des groupuscules séditieux et violents ? », s’interroge Youcef Aouchiche.
« A défaut d’ouverture politique, et d’une claire détermination au plus haut sommet de l’Etat, l’« Algérie nouvelle » risque d’être spectaculairement rattrapée par l’ « ancienne » », met en garde le chef du FFS.