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Le ministre du Commerce dévoile son plan de bataille pour le Ramadan

Le ministre du Commerce dévoile son plan de bataille pour le Ramadan

Lors de sa rencontre avec les directeurs du Commerce des wilayas, Said Djallab, ministre du Commerce, a fait plusieurs annonces concernant, notamment, les prix des voitures, l’importation de viandes de France, les restrictions sur les importations et le plan de son ministère pour éviter les pénuries et les flambées des prix pendant le mois de Ramadan.

Les marges sur les ventes de voitures surveillées

M. Djallab, répondant à une question sur les prix des voitures qui font polémique depuis des mois, a rappelé la publication des prix sortie usine des véhicules assemblés en Algérie et a affirmé que ses équipes effectuent un travail de recensement des opérateurs du secteur afin de surveiller leurs marges.

« Nous sommes en train de faire un travail d’identification de tous les intervenants dans la vente des véhicules, du constructeur jusqu’au dernier vendeur et nous sommes en train de voir quels sont les prix pratiqués », a déclaré M. Djallab, expliquant que ce travail de recensement « permettra d’avoir une base de données des prix pratiqués et ainsi de pouvoir agir ».

Assainissement de la liste des produits interdits d’importation

Le ministre du Commerce fraîchement nommé lors du remaniement du 4 avril dernier a abordé une autre question « chaude » concernant son département : les restrictions sur les importations. Il a annoncé que « la liste (des produits interdits d’importation) sera assainie » et que la nouvelle liste des produits interdits d’importation « sera publiée prochainement ».

Un travail de « mise à jour de la liste » qui fera en sorte qu’il « n’y aura plus de problème d’intrants ou d’approvisionnement », a-t-il expliqué, ajoutant que « seule les produits qui sont largement couverts et ceux qui ne sont pas nécessaires seront suspendus à l’importation ».

Les orientations de la politique commerciale que mènera Said Djallab sera, selon lui, basée sur deux principes : la concertation avec les patrons et associations professionnels et la cohésion en matière de politique économique avec les autres ministères, notamment ceux de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’Énergie.

« Peut-être que nous irons vers un conseil consultatif qui va regrouper les opérateurs économiques, y compris les universitaires, pour travailler sur la meilleure manière de protéger la production nationale et sauvegarder l’économie », a-t-il affirmé.

Protection du consommateur et lutte contre la spéculation

Djellab, ainsi que Ait Abderrahmane Abdelaziz, Directeur des activités commerciales et de la régulation des prix au ministère et Abderrahmane Benhazil, Directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au même département ont détaillé le plan d’action qui sera déployé sous peu pour contrôler les prix et l’approvisionnement du marché, notamment pendant la période cruciale de Ramadan.

L’axe principal de ce plan consiste en un suivi quotidien et en temps réel des prix pratiqués dans les marchés de gros et de détail. Ce suivi se fera par l’organisation au sein de chaque wilaya, de « brigades permanentes pour le relevé des prix », a annoncé M. Ait Abderrahmane.

Les données collectées concernant les prix des produits de large consommation, notamment les fruits, légumes et viandes, seront entrées le jour-même dans une application qui centralisera les informations au niveau national et au niveau de chaque wilaya. Celle-ci permettra de suivre les prix pratiqués en temps réel et de détecter toute hausse de ceux-ci.

Dans ce cas, « les directions du Commerces pourront ordonner des déstockages », selon l’intervenant qui a expliqué que ce système informatique sera un « outil de suivi et d’alerte ».

Des marchés spécifiques pour le Ramadan seront également organisés, afin de faciliter la distribution des produits de large consommation. Ces marchés itinérants seront, « peut-être » transformés en marchés permanents, selon le ministre du Commerce.

La spéculation sera elle aussi prise en charge par ce plan. « Dans les cas de détention de stocks à des fins spéculatives, les enquêteurs iront dans la wilaya et dans le marché et ils vont remonter la filière », a prévenu M. Djellab, en précisant que « c’est un travail d’alerte, il y a un système d’information en temps réel et un système d’alerte en cas de hausse des prix ».

Le mois de ramadan étant une période où la consommation de viandes rouges et blanches connaît un pic important en Algérie, le ministre du Commerce est revenu sur les informations faisant état de l’importation de viandes bovines de France.

« Quant à l’importation des viandes, quel que soit le pays fournisseur, il y a des réglementations, le ministre de l’Agriculteur a été tout à fait clair. Si quelqu’un veut importer de la viande, il y a un dossier sanitaire qu’il dépose quel que soit le pays (fournisseur) », a déclaré M. Djellab, précisant qu’« on ne fait pas de discrimination sur les pays si la viande est conforme sur le plan sanitaire ».

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