La secrétaire générale du Parti des travailleurs Louisa Hanoune a estimé, ce samedi 13 mai, que le vote « blanc » des militaires lors du dernier scrutin est annonciateur d’une « nouvelle situation ».
« Le vote blanc massif des militaires est un tournant qualitatif. Il traduit qu’ils refusent l’opération, mais obligés de participer. Il traduit qu’ils refusent ce régime et à ce que l’armée soit instrumentalisée (…) Une nouvelle situation s’ouvre », a-t-elle déclaré dans une allocution à l’ouverture des travaux du bureau politique de son parti.
« Cette attitude de l’armée fait partie des processus politiques, pour le moment séparés, mais qui à un moment donné, (ces processus politiques) feront jonction avec les luttes sociales », estime-t-il.
Comme pour suggérer l’existence d’une « lutte au sommet », Louisa Hanoune évoque « un schisme » apparu lors des élections au sein de l’administration et de l’appareil judiciaire, « entre ceux qui s’opposent au bourrage des urnes » et « ceux qui étaient complices ». Elle cite également les recours « introduits pas les partis du pouvoir, les uns contre les autres ».
Louisa Hanoune, dont le parti a introduit 25 recours, a indiqué, s’appuyant sur les chiffres des PV de dépouillement, que le « conseil constitutionnel a été induit en erreur ». Un conseil dont elle affirme « qu’il ne pourra rien faire » hormis répondre « à des cas rares ». « Il est face à une situation similaire à celle de 1991 », dit-elle.
Qualifiant le prochain Parlement de « porteur de dangers » pour le pays, Louisa Hanoune réitère son appel pour l’élection d’une assemblée constituante.
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