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Effondrement d’un pont à Blida : une négligence coûteuse

Effondrement d’un pont à Blida : une négligence coûteuse

Un pont sur la route nationale RN 4 s’est effondré, dimanche 15 avril, après la crue de l’oued qu’il enjambe, au lieu-dit Guergour, entre Mouzaia et Oued El Alleug, dans la wilaya de Blida.

La chute d’une partie de cet ouvrage d’art n’a pas fait de victimes. Heureusement qu’aucun véhicule ne traversait le pont au moment de l’accident.

De construction récente, le pont n’a pas cédé sous l’effet d’une charge trop importante ou un défaut de construction, mais à cause de l’affouillement, soit l’érosion et le lessivage des matériaux par les eaux de la rivière, au niveau de la base de l’un de ses appuis.

Avec le temps, c’est-à-dire plusieurs années après la construction, les eaux de l’oued a provoqué l’érosion au niveau de la base de l’appui du pont, et la récente crue lui a donné le coup de grâce.

Un phénomène naturel qui n’arrive pas d’une façon brutale et qui touche notamment les ouvrages construits sur des rivières. Ces derniers nécessitent donc une surveillance particulière pour éviter des effondrements qui peuvent faire des victimes et provoquer des dégâts matériels, et donc des réparations coûteuses.

À Blida, pendant des années, les eaux ont fait leur travail d’érosion, sans que la Direction des travaux publics de la wilaya, en charge de l’entretien et de la maintenance des infrastructures de base, ne s’en aperçoive.

Une défaillance grave qui a mis la vie des automobilistes en danger, et dont la facture sera lourde. En effet, au lieu d’un entretien périodique à peu de frais, le pont nécessite désormais des travaux de réparation onéreux, sans compter les désagréments causés aux automobilistes, qui empruntent la RN4, l’un des axes routiers les plus importants du pays.

Mais peut-on blâmer la DTP de Blida, seule ? Assurément, non. Des ponts se sont déjà effondrés et d’autres menacent de tomber dans d’autres wilayas à cause du manque de maintenance. La situation dans laquelle se trouve l’autoroute Est-Ouest, que nous avons déjà évoquée, montre que c’est un problème national, qui n’est pas spécifique à une wilaya.

C’est le résultat inévitable du peu d’intérêt accordé par les pouvoirs publics, pour plusieurs raisons, à l’entretien des infrastructures de base, d’une façon générale. C’est le parent pauvre du secteur des Travaux publics et des transports, qui bénéficie pourtant chaque année de budgets conséquents pour la réalisation de nouveaux ouvrages d’arts et de nouvelles routes.

Pourtant, l’entretien et la maintenance ne demandent pas beaucoup d’argent, mais une surveillance et des petites actions fréquentes et régulières. Il ne suffit pas de se contenter de construire des ponts et des routes. Il faut s’occuper aussi de leur maintenance pour éviter des effondrements et des réparations coûteuses. C’est vital pour disposer d’infrastructures de base en bon état de fonctionnement.

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