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Les « confidences » de Tebboune à Erdogan sur les crimes coloniaux français en Algérie

Les « confidences » de Tebboune à Erdogan sur les crimes coloniaux français en Algérie

Dans l’avion qui le ramenait jeudi 29 mai du Sénégal à l’issue de sa tournée africaine, Recep Tayyip Erdoğan a fait des confidences aux journalistes qui l’accompagnaient. Et il a été question de l’Algérie, qu’il a visitée en début de semaine.

Le président turc a notamment évoqué ces échanges avec Abdelmadjid Tebboune concernant la colonisation française en Algérie. Selon le quotidien gouvernemental turc Daily Sabah, Tebboue a affirmé à Erdogan que la France a tué 5 millions d’Algériens entre 1830 et 1962. Le média en ligne turc Rédaction utilise le mot « massacre ». « Erdogan : Le président algérien a déclaré que les Français avaient massacré 5 millions de personnes », écrit-il.

En réponse, Erdogan a demandé à Tebboune de partager les documents mettant en cause la France dans ces atrocités. « Je lui ai dit : ‘Si vous m’envoyez des documents à ce sujet, nous serons très heureux.’ Nous savions que des millions de personnes (ont été tuées), mais je n’imaginais pas un tel chiffre », a déclaré Erdogan.

Il a ajouté que la plupart des dirigeants mondiaux ne connaissent pas ce chiffre de 5 millions d’Algériens tués. « Bien sûr, les Français ont commis des massacres non seulement en Algérie mais aussi au Rwanda. De nombreux pays d’Afrique du Nord ont été témoins de ce type de massacres français dans leur histoire. Le président français Emmanuel Macron ne le sait pas », a déclaré Erdogan, toujours selon les médias turcs.

Ces déclarations du président turc interviennent après les propos tenus par Emmanuel Macron, accusant Erdogan d’envoyer « en ce moment même » des navires turcs transportant des mercenaires syriens en Libye.

« Nous voyons ces derniers jours des navires turcs accompagner des mercenaires syriens arrivant sur le sol libyen (…) Je veux dire ma préoccupation quant aux agissements en ce moment même de la Turquie en contravention explicite avec ce que le président Erdogan s’était engagé à faire lors de la conférence de Berlin, c’est le non-respect de la parole donnée », a affirmé le président français.

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