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Les États-Unis accroissent leur lutte antiterroriste en Afrique, selon le Washington Post

Les États-Unis accroissent leur lutte antiterroriste en Afrique, selon le Washington Post

La présence de nombreux soldats entraînés de l’État islamique en Afrique, notamment au Niger, a contribué à injecter un nouveau souffle au terrorisme en Afrique et créé de nouveaux défis pour les États-Unis dans la région, rapporte le Washington Post ce vendredi.

« Le grand défi pour nous, est l’instabilité en Libye », affirme Kalla Moutari, ministre de la Défense du Niger. « Les combattants et les armes continuent de parvenir de cette région du monde car il n’y a aucun contrôle là-bas », explique-t-il au journal américain.

Afin d’obtenir un soutien local, les terroristes sont parvenus à exploiter les tensions ethniques et communautaires ainsi que la colère issue de la pauvreté et du chômage, relate le Washington Post. La faiblesse et les actions répressives des armées de la région, la mauvaise gouvernance et les frontières poreuses ont également contribué à compliquer les efforts pour lutter contre le fléau.

Pour lutter contre le terrorisme dans la région, l’administration du président américain Donald Trump y a renforcé ses engagements militaires, explique le grand quotidien américain. Le signe le plus récent de ce renforcement est représenté par la promesse de financer une force antiterrorisme dans la région, à hauteur de 60 millions de dollars.

Les autorités américaines demeurent inquiètes que la chute de Daech en Irak et en Syrie les mènent à déplacer leur centre d’intérêt vers l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest, affirme le journal. Des milliers de combattants de l’État islamique ayant combattu en Irak, Syrie et Libye sont originaires de cette région, particulièrement la Tunisie et le Maroc. Daech essaie notamment d’effectuer son retour en Libye d’où elle avait été chassée, orchestrant des attentats suicide et autres violences, affirme le Washington Post, indiquant que plusieurs groupes et cellules liés à Daech ont émergé en Algérie, en Tunisie et au Maroc, poursuit-il.

Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) continue également d’opérer dans la région, attaquant les forces de sécurité et revendiquant des attaques mortelles sur des hôtels et cafés au Mali, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. La filiale d’Al Qaïda est devenue l’un des groupes terroristes les mieux armés et les mieux financés dans le monde, générant des millions de dollars du kidnapping d’Occidentaux. Aqmi renforce notamment sa présence en Libye, cherchant à profiter des revers de Daech dans la région en tentant de recruter d’anciens combattants du groupe.

Contrairement à la Syrie, Al-Qaïda et l’État islamique se battent rarement voire jamais l’un contre l’autre en Afrique. De nombreux combattants de chacun des deux groupes se connaissent depuis des années, et opèrent fréquemment dans les mêmes zones.

Les différences sont moins basées sur la religion ou la philosophie que sur les intérêts individuels des commandants ou des communautés que les groupes représentent. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de tensions », explique Andrew Lebovich, chercheur à l’European Council on Foreign Relations, ajoutant : « Les différends ne sont pas juste d’ordre idéologique comme les gens ont pour habitude d’appliquer à la relation Daech vs Al-Qaïda ».

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