Sur les réseaux sociaux, les photos de services d’hôpitaux sales, délabrés, mal équipés ou tout simplement fermés sont devenues monnaie courante.

Elles sont postées aussi bien par des médecins, notamment des résidents qui se plaignent des moyens qui sont mis à leur disposition pour travailler, ou par les citoyens scandalisés par la prise en charge dont ils bénéficient dans les établissements sanitaires publics du pays.

En mars, les résidents appartenant au Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) avaient lancé le hashtag #BalanceTonHosto, pour accompagner des publications de photos et de vidéos montrant des services d’hôpitaux algériens dans des états lamentables.

Les services de maternité sont ceux qui sont le plus souvent montrés dans ces publications. Comme le montre cette vidéo d’un service de maternité à Tissemsilt, où l’hygiène fait défaut.

Le délabrement des hôpitaux ne concerne pas que les unités de soin mais également les lieux de vie, comme les internats des résidents ou des résidents, ou encore les chambres de garde.

Même les services sensibles, comme ceux de chirurgie ou d’hémodialyse ne sont pas épargnés par le manque d’hygiène et le désordre.

Les dernières images scandaleuses montrent la situation déplorable du centre de transfusion sanguine de l’hôpital de Beni Messous. On y voit des allées inondées d’eau stagnante propices au développement de bactéries dangereuses, qui sont des vecteurs de maladies comme les mouches et les moustiques.