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L’histoire bouleversante d’un Français qui se bat pour retrouver son nom algérien

L’histoire bouleversante d’un Français qui se bat pour retrouver son nom algérien

Sur les papiers, il s’appelle Jean-Pierre, mais son vrai nom c’est Mohamed. Il se bat pour pouvoir recouvrer sa véritable identité. L’histoire de ce Français d’origine algérienne est à la fois insolite et bouleversante.

Ce que l’homme vit depuis près de 60 ans, il l’a raconté dans une vidéo de quelques minutes à BFMTV. Tout a commencé en 1966 lorsque son père décide de prendre avec lui en France ses trois enfants nés en Algérie.

Celui qui s’appelait encore Mohamed Guerroumi ne précise pas son âge quand il a quitté l’Algérie. Une fois la famille installée en France, les services sociaux ont jugé que le père n’était pas apte à prendre en charge ses trois enfants qui ont été aussitôt placés dans un foyer d’accueil.

C’est leur tuteur, sans demander leur avis, qui a décidé de leur changer leur identité, nom et prénoms. Mohamed Guerroumi devient Jean-Pierre Guérin, ses frères Ahmed et Cherif deviennent respectivement Alphonse et Christian.

Le combat singulier d’un Français d’origine algérienne

Une fois adulte, celui qui est devenu Jean-Pierre découvre vite que ce prénom ne colle pas avec son teint basané. Il le comprend à travers les refus qu’il essuie à chaque fois qu’il postule pour un emploi ou sollicite une location. « La place a été prise », « l’appartement on l’a donné », entend-il régulièrement.

Depuis 50 ans, il se bat pour recouvrer sa véritable identité, redevenir Mohamed Guerroumi. « J’ai attaqué l’État pendant des années et des années. C’est une machine à broyer, il faut être fort », dit-il.

Après des décennies de démarches administratives, il a remporté en 2023 une petite victoire sur l’administration en retrouvant légalement son vrai prénom. Il s’appelle désormais Mohamed Guérin. Néanmoins, on lui a signifié qu’il est impossible de changer son nom.

Mais il est déterminé à redevenir celui qu’il est réellement, retrouvé son identité complète. Il est dans l’attente d’une réponse du ministre de la Justice qu’il a saisi par une requête de « quatre pages » dans laquelle il a raconté toute son histoire en espérant qu’il lise l’intégralité de la lettre.

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