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L’huile d’olive Dahbia à nouveau primée au Japon

L’huile d’olive Dahbia à nouveau primée au Japon

L’huile d’olive algérienne continue de se distinguer à l’international. Cette fois, c’est la marque Dahbia qui a été une nouvelle fois primée au prestigieux concours JOOP au Japon en remportant la médaille d’Or dans la catégorie « monovariétale », a annoncé l’entreprise sur son compte Facebook. Son patron, Hakim Alileche, revient sur cette distinction et d’autres.

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Dans quelles circonstances s’est déroulée votre consécration au Japon ?

Tout d’abord, le produit doit être bien sûr répondre à certains paramètres fixés par le Conseil oléicole international (COI), tels que l’acidité, le (taux) de peroxyde, les analyses physico-chimiques. 

Ensuite il y a un jury composé d’experts internationaux, essentiellement de Tunisie, Grèce, Espagne, France, Etats-Unis, Japon… A partir de là, il y a une dégustation sensorielle, avec un tableau de notes selon les normes du COI qui est l’organisateur du concours.

Ce sont les meilleures huiles du monde qui sont sélectionnées. Une fois notées, il y a la médaille qui va avec. Pour ce qui est du concours au Japon, la médaille d’or c’est à partir de 95 points, de 80 à 95 c’est l’argent.

Vous avez été primés dans la catégorie monovariétale. Expliquez-nous ce que c’est ?

La monovariétale c’est le Achemlal, propre à l’Algérie. Nous avons participé à ce concours avec cette variété pour justement la faire connaître et la valoriser de par le monde.

Qu’est-ce qui caractérise cette variété Chemlali ? 

Il y a certains composants qu’on trouve dans certaines variétés d’huile d’olive qu’on ne retrouve pas dans d’autres, mais avec notre processus de production de l’huile d’olive, on traite les olives un peu plus tôt, c’est-à-dire en récolte précoce. Ce qui fait la spécificité de ce produit c’est sa richesse en polyphénols qui sont bénéfiques pour la santé. 

Qu’est-ce cela vous apporte-t-il de participer à ce genre de concours ?

C’est important pour tester notre produit, et ça donne une certaine notoriété pour toute l’huile d’olive algérienne, pas uniquement à notre marque. Cela nous ouvre les marchés internationaux, et ça fait parler de nous quand même, de l’Algérie.

Votre marque a été primée plusieurs fois à l’international. Quel est le secret ?

La médaille d’or au Japon est la seconde après la médaille d’argent obtenue l’an dernier. Le secret c’est le respect des pratiques de culture. Parce qu’il faut être présent pour l’olivier 12 mois par an. Il faut être sérieux, il faut du travail.

En ce qui nous concerne, notre verger est une culture biologique, plus difficile à entretenir. Une fois le fruit prêt, il faut respecter certaines pratiques dans le processus de trituration, tel que le stade de maturation des olives, la façon de triturer (nous triturons à froid).

On sacrifie les quantités au profit de la qualité. Il y a aussi le stockage. En fait, c’est tout un ensemble de pratiques à respecter. Nous essayons de fabriquer une huile d’olive sans défaut.

Avez-vous des débouchés à l’international au regard de la qualité de votre huile d’olive ?  

Énormément. Il y a une énorme demande de partout à travers le monde. Et croyez-moi, il y a des océans d’huile d’olive en Algérie et qu’on n’arrive pas à exporter. Des fabricants ont des stocks de 3, 4 voire 5 ans qu’ils n’arrivent pas à exporter, du fait que ces huiles de ne répondent pas aux normes internationales.

Ce que je leur préconise c’est d’améliorer la qualité et de produire plus, pour prendre nos parts de marché. La demande mondiale est supérieure à la production, pourquoi pas l’Algérie ne prendrait-elle pas sa part de ce marché, cela peut nous générer des devises et ça peut être intéressant pour nous.

Arrivez-vous à placer votre produit sur le marché mondial ?

Bien sûr, nous en avons exporté en Jordanie et en France…Il y a une demande, nous y allons petit à petit suivant les quantités disponibles. Mais nous privilégions le consommateur local. Si on arrive à écouler notre production ici, pourquoi recourir à l’exportation. L’excédent de la production, on peut l’exporter sans aucune difficulté. 

En termes de productions, quels sont les volumes de l’exercice actuel et celui de l’an passé ?

Cette année est légèrement meilleure que l’année passée, mais la saison 2022/2023 va être nettement meilleure. On s’attend à 30 000 litres en termes de production, si tout va bien. Les autres années, c’était entre 10.000 et 15.000 litres. 

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