La rentrée scolaire en Algérie aura lieu cette année le 19 septembre. Les autorités avaient tout l’été pour préparer la nouvelle année scolaire sans pression, mais beaucoup d’aspects ont été laissés à la dernière minute. C’est le cas par exemple du recrutement des enseignants et de la gestion des fournitures scolaires.
C’est la deuxième année de suite que la date de la rentrée scolaire en Algérie est fixée à la dernière minute. L’année passée, le gouvernement tergiversait sur la question du maintien ou pas de la répartition des classes en groupes réduits, une mesure prise au début de la pandémie de Covid-19.
Cette année encore, ce n’est que le 4 septembre que la date de la reprise des cours a été fixée. Un retard que rien ne semble justifier, sinon à cause des préparatifs, concernant notamment les aspects pédagogiques. Il en résulte que l’administration est contrainte d’agir dans la précipitation.
Le gouvernement a pris la décision de généraliser l’enseignement de la langue anglaise dans le cycle primaire dès l’année scolaire à venir et a entamé l’opération de recrutement des enseignants. Mais il se trouve que le retard ne concerne pas que le recrutement des enseignants d’anglais.
Même le recrutement des instituteurs des autres langues enseignées (arabe, français et tamazight) ne se fait que maintenant, à la veille de la rentrée des classes. C’est dans une note datée du 3 septembre que le ministère de l’Éducation nationale a fixé les conditions de recrutement des instituteurs contractuels.
Rentrée scolaire en Algérie : entre retards et précipitation
La tutelle a invité les intéressés à postuler en ligne via une plateforme dédiée à cet effet, entre le 3 et le 10 septembre. Il y a certes les considérations budgétaires à prendre en compte, mais une telle façon de faire s’apparente à de l’improvisation, sachant que les nouveaux maîtres d’école auront besoin au moins d’une période de formation accélérée pour entrer en fonction.
L’opération pouvait bien être menée pendant l’été, voire pendant l’année scolaire précédente.
Le ministère du Commerce fait lui aussi dans l’improvisation, cette fois concernant la régulation de la distribution des fournitures scolaires.
L’achat des fournitures est un véritable casse-tête pour les parents d’élèves à cause de l’inflation généralisée qui a rendu très cher le prix du cartable. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que certaines directions du commerce des wilayas ont mal choisi le moment pour rappeler les règles de régulation de l’activité.
Dans un avis aux professionnels, la direction du commerce de la wilaya de Béjaïa leur a rappelé que l’importation, la fabrication et la commercialisation de certains articles scolaires sont soumises à l’obtention d’une autorisation des services centraux du ministère du Commerce.
L’avis est accompagné de la liste exhaustive des articles concernés par l’autorisation, dont les stylos, les gommes, taille-crayons, ardoises, cartouches à encre…
Là aussi, la régulation pouvait se faire pendant toute l’année. Attendre la veille de la rentrée scolaire pour rappeler aux fabricants et aux commerçants les règles à respecter, c’est prendre le risque d’influer négativement sur la disponibilité des fournitures et de rendre leurs prix encore plus inaccessibles.
SUR LE MÊME SUJET :