Deux jours après la marche du MAK, c’est aux militants du RCD de battre le pavé ce samedi 22 avril à Tizi Ouzou pour célébrer le printemps berbère et réclamer la décentralisation du pouvoir.
La marche, dont le slogan principal est « La fidélité au printemps berbère » s’est ébranlée, à 11h, du campus Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri avec à sa tête le président du parti, Mohcine Belabbas, et Said Sadi.
La marche s’est dirigée vers l’autre bout de la ville, la place Mbarek Ait Menguellet où Mohcine Belabbas a animé un meeting électoral pour les élections législatives du 4 mai.
« Pour un nouveau départ de l’Algérie », « Pour l’officialisation immédiate de Tamazight » lit-on sur les deux principales banderoles déployées par les manifestants.
Tout au long de l’itinéraire de la marche, les militants du RCD ont scandé les habituels slogans contre le pouvoir. « Pouvoir assassin », « Le peuple veut la chute du régime », « Y en a marre de ce pouvoir », « Libérez les détenus ».
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Arrivés au point de chute de la marche, Mohcine Belabbas a pris la parole pour dénoncer le pouvoir, s’en prendre aux partis dont les députés sortant n’ont même pas osé présenter un bilan par respect au peuple. Il a appelé à un vote massif en faveur de son parti pour, a t-il argumenté, « faire aboutir les 150 solutions proposées par le RCD dans le cadre de la refondation de l’État et la sortie de la crise qui mine le pays« .
Parmi les mesures à prendre dans le cadre de la refondation de l’État, Mohcine Belabbas a plaidé pour une grande décentralisation du pouvoir de gestion. « On doit y aller vers la suppression des dairas , le renforcement des communes et la création de parlements régionaux. Seules la défense, la monnaie et les affaires étrangères doivent rester centralisées » a t-il préconisé.
« Certains walis disposent de jusqu’à dix résidences d’État »
Il a plaidé pour la création d’une nouvelle structure qui s’appellera la région et qui regroupera plusieurs wilayas. Des régions qui seront ensuite dotées d’un gouvernement et d’un parlement. En ce sens, Mohcine Belabbas plaide pour « le retour au découpage adopté durant la révolution et qui a donné des résultats« .
En plus de la vente du Club des Pins, Mohcine Belabbas a plaidé également pour la vente des nombreuses résidences de walis inoccupées. « Certains walis disposent de deux, trois et parfois jusqu’à dix résidences d’État qu’ils n’utilisent pas et sur lesquelles beaucoup d’argent est dépensé« , a-t-il lancé, avant de poursuivre : « On devra laisser une seule résidence pour chaque wali et les autres seront reconverties dans le secteur du tourisme, et les transformer en auberges ou en musées qui seront rentables rapidement et créeront de l’emploi« .
