La section régionale de Blida du conseil national de déontologie médicale a réagi ce dimanche aux déclarations du ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, dans un entretien accordé à TSA.

« Dans un entretien accordé à TSA en date du 2 mai courant, en réponse à une question sur les plaintes des médecins libéraux en rapport avec le manque des moyens de protection et à la suspension inhérente des activités de nombre d’entre eux, le ministre de la Santé a donné en partie une réponse satisfaisante et non satisfaisante par ailleurs que nous voudrions, avec tout le respect et la considération que nous lui portons, corriger », écrit le président de la section, le Dr Yacine Terkmane, dans un communiqué, publié ce dimanche.

« Le Conseil de l’Ordre des médecins de Blida apprécie la compréhension du ministre du comportement de certains médecins libéraux qui faute de moyens de protection, face à un virus hyper-virulent et hyper contagieux, ont décidé à juste titre de réduire ou de suspendre leur activité. Le Conseil de Blida valorise cette position du ministre d’autant qu’elle vient quelque peu réhabiliter les médecins libéraux après leur lynchage sur les réseaux sociaux et de la part de certains médias », affirme le Dr Terkmane.

« Le ministre de la Santé affirme par ailleurs ‘’ que toutes les dispositions ont été prises pour assurer la continuité des soins dans le secteur privé’’ ce qui n’est pas conforme à la réalité du terrain. Le ministre a été mal informé à ce sujet », estime Yacine Terkmane, ajoutant que « l’approvisionnement en moyens de protection devait se faire selon un dispositif proposé dès le 22 mars 2020, par le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique, notamment par le biais d’officines pharmaceutiques référentes ».

« Ce dispositif a été à ce jour complètement défaillant, les médecins libéraux n’ont eu droit à travers ce dispositif qu’a quelques bavettes. Pas de masques FFP2, pas de surblouses, pas de lunettes de protection, pas de visières ou autres moyens promis », détaille le président de la section.

« Les moyens de protection, que le Conseil régional de l’ordre des médecins Blida a mis et continue de mettre à la disposition des médecins libéraux, l’ont été suite à des achats et à des dons. Ces moyens ont permis la reprise d’un service minimum qui évoluera en fonction des disponibilités en moyens de protection », soutient le Dr Terkmane