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Melissa Saichi, une jeune chercheuse algérienne primée en France pour ses travaux sur le cancer

Melissa Saichi, une jeune chercheuse algérienne primée en France pour ses travaux sur le cancer

Par Unsplash
Cellules cancéreuses

Une jeune chercheuse et doctorante algérienne de 28 ans, installée en France depuis dix ans, vient d’obtenir une distinction honorifique de taille pour ses recherches sur le cancer du sein.

Melissa Saichi, doctorante au sein de l’équipe Dynamique de la plasticité épigénétique dans le cancer, à l’Institut Curie, vient d’être primée pour ses recherches sur la détection précoce des formes les plus agressives du cancer du sein.

La chercheuse algérienne fait partie de la liste des 25 lauréates 2024 du Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, établie le 8 octobre par la Fondation L’Oréal-UNESCO.

Melissa Saichi a quitté l’Algérie à l’âge de 18 ans avec un visa d’études

Elle a en effet été primée pour ses recherches sur le cancer du sein par le Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, pour l’édition 2024.

Tout en félicitant la chercheuse algérienne, l’Institut Curie a précisé, sur son site web, que Melissa Saichi « s’est distinguée par son travail novateur sur l’amélioration de la détection du cancer du sein triple négatif, l’une des formes les plus agressives et résistantes aux traitements actuels ».

Melissa Saichi a quitté l’Algérie en 2016 à l’âge de 18 ans pour poursuivre ses études en médecine à l’université Paris Diderot. Son rêve à l’époque était « d’avoir un métier au service des autres », a-t-elle confié au média Actu Paris.

Deux ans après, la chercheuse s’est orientée vers une licence de sciences technologies santé, à l’université Paris-Est Créteil. Et à l’issue de son cursus, elle a décroché une bourse d’excellence qui lui a permis de suivre un semestre en Allemagne.

C’est au cours de ce semestre que Melissa a découvert la bio-informatique, c’est-à-dire l’application de l’informatique, des mathématiques et de la statistique à la science biologique. Elle a ensuite entamé un master dans cette spécialité à l’université Paris-Saclay.

Des recherches qui pourraient révolutionner la détection précoce du cancer  

Mais c’était par la suite en effectuant son stage à l’Institut Cochin de Paris, qu’elle a compris qu’elle pouvait se rendre utile sans passer par la filière médicale. En analysant des données de tumeurs, « je me suis rendu compte de l’impact de ces recherches pouvant aider à la compréhension de maladies complexes », a ajouté la jeune chercheuse.

Elle a commencé sa thèse dans l’objectif de « relever le défi de la détection des cancers du sein agressifs » au centre de recherche de l’Institut Curie, en 2022. La question principale de sa thèse était de savoir comment les cellules de la glande mammaire se transforment en un cancer du sein triple négatif.

En gros, Mélissa explique qu’elle essayait « d’établir des cartes d’identité pour chaque cellule », et ce, pour détecter celles qui sont en train de se transformer et pouvoir ainsi « les intercepter avant qu’elles ne deviennent des tumeurs ».

« Ce type de cancer résiste beaucoup aux traitements et touche davantage les jeunes femmes », explique-t-elle au même média. Mais les outils qu’elle est en train de mettre en place pourront permettre de diagnostiquer un cancer de sein, à l’avance, lors d’une biopsie, voire à partir d’une prise de sang.

Ce processus pourrait ainsi permettre une prise en charge préventive des patientes, avant même que les tumeurs ne soient développées. Il s’agit donc, à long terme, de recherches qui portent essentiellement sur la prévention du cancer du sein et même d’autres types de cette maladie.

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