Le MSP n’est visiblement pas convaincu du retrait de l’armée de la scène politique. Lors d’une conférence de presse animée ce samedi au siège du parti à Alger pour expliquer le programme électoral du parti, Abdelmadjid Menasra a répondu au secrétaire général du FLN : « C’est l’armée qui désignera le successeur de Bouteflika ».

« À moins que Bouteflika ne brigue un cinquième mandat, c’est l’armée qui désignera son successeur », a affirmé le président du MSP.

Hier, Djamel Ould Abbes a assuré que l’armée ne choisirait pas le prochain président de l’Algérie. « La déclaration de Gaid Salah est claire. L’armée a un rôle qui est celui de protéger le pays, assurer la sécurité, l’intégrité du territoire et l’unité du peuple », a affirmé le secrétaire général du FLN, en soulignant que « Bouteflika ne va pas accepter » une intervention de l’armée dans le choix du président.

Par ailleurs, le président du MSP n’a pas manqué de critiquer les propos d’Abdelkader Messahel à l’égard du Maroc. Des propos qualifiés de « grosse erreur », « avec qui notre parti n’est pas d’accord » même s’il soutient que le MSP «  se range du côté de la politique étrangère du pays ».

« Nous n’avons jamais connu pareils dérapages. Ils sont étrangers au registre de la diplomatie algérienne », a estimé Menasra. Selon lui, il n’est pas sûr que Bouteflika approuve ces propos. «Nous ne croyons pas que les propos de Messahel soient approuvés par le président de la République. Abdelaziz Bouteflika ne tiendra jamais de tels propos ».

Menasra va animer 30 meetings lors de la campagne des élections locales qui débute ce dimanche 29 octobre. Il entamera sa tournée par Ouargla et l’achèvera à Alger.