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Nationalité française refusée : trop proche du Maroc et des Émirats

Pour pouvoir décrocher la nationalité française, il y a plusieurs conditions à réunir. Outre celles liées aux revenus financiers et au respect de la loi, il y a aussi celles qui témoignent de la loyauté envers la France.

Un ressortissant marocain de 24 ans s’est vu refuser la naturalisation française pour la troisième fois. La raison ? Ses interventions médiatiques défendant le Maroc, vantant la politique du Roi Mohammed VI, mais aussi celle des Émirats arabes unis, rapporte le média marocain Le Desk.

Nationalité française : un ressortissant marocain essuie 3 refus

Ce ressortissant marocain résidant en France a essuyé son premier refus de naturalisation en septembre 2021. Il a alors fait recours de ce rejet décidé par le ministère de l’Intérieur. Sans succès : la nationalité française lui a été refusée une nouvelle fois en 2022.

Ce Marocain ne baisse pas les bras pour autant et porte l’affaire en justice. Il demande d’annuler la décision du ministère devant le tribunal administratif de Nantes. Hélas, la Cour administrative maintient la décision du ministère de l’Intérieur.

Dans son jugement, le tribunal de Nantes indique que son refus se base notamment sur le fait que « le loyalisme de ce ressortissant marocain envers la France ne soit pas avéré » et que ses liens avec son pays d’origine soient trop forts, rapporte Le Desk.

Il défend les positions du Maroc et critique celles de la France

C’est la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure, qui avait souligné en 2024 dans son rapport sur ce ressortissant marocain qu’il « défendait, lors de ses interventions médiatiques, les intérêts marocains sur le plan international et qu’il vante la politique menée par le Roi du Maroc ».

De plus, cette même note du service de renseignement français dévoile que ce ressortissant marocain demandeur de la nationalité française « entretient des contacts avec un réseau d’information animé par les Émirats arabes unis et qu’il reprend les informations ainsi recueillies dans ses interventions ».

Le ressortissant marocain, au cours de ses interventions, aurait même « critiqué les prises de positions de la France sur le plan international ». Il avait « exprimé publiquement son aversion pour les institutions françaises à la suite de la première décision de rejet de sa demande de naturalisation ».

Un cas qui n’est pas isolé

Le demandeur de nationalité française n’a pas nié tous ces éléments présentés par la DGSI. Sa demande de naturalisation étant rejetée par le tribunal administratif de Nantes, il lui reste désormais la possibilité de faire appel du jugement.

Le cas de ce ressortissant marocain ne constitue pas une première. Un verdict datant de janvier 2023 et confirmé en appel en octobre 2024 rejetait la demande de naturalisation d’une ressortissante marocaine employée de la Banque marocaine Chaabi Bank en France.

La justice française a expliqué sa décision par le fait qu’en tant qu’employée d’une banque marocaine, la demandeuse de nationalité française « entretenait un lien particulier avec son pays d’origine qui ne soit pas compatible avec l’allégeance française ».

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